Alain Adihou ne partage pas les raisons évoquées par le ministre Gaston Dossouhoui pour justifier le prix élevé du maïs. Il s’est opposé aux différentes causes identifiées par le ministre pour justifier la flambée du prix du maïs. Alors qu’il intervenait ce dimanche 21 avril sur l’émission 90 minutes pour convaincre de la radio nationale, ORTB, ce membre du bureau exécutif du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) a pointé du doigt la disparition de l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (ONASA). Pour lui, cette structure jouait un grand rôle dans le secteur de l’agriculture. Selon ses explications, avant sa fermeture par les actuels gouvernants, l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (ONASA) faisait la constitution des stocks tampons.
« Si l’ONASA est supprimée et rien ne le remplace, s’il y a grande production, aucune structure ne pourra acheter pour prévenir ce qui risque d’arriver. C’est ça gouverner. Quand on fait du libéralisme à outrance, inhumain, sans prendre de gants pour prévenir, voilà ce que ça donne », a ouvertement critiqué l’homme politique béninois. A ce problème que rencontre le Bénin par rapport au maïs, Alain Adihou fait des propositions. « Ce qu’il faudra faire, c’est d’acheter à l’interne, au niveau des paysans. Si le Nigéria ou un autre pays veut acheter à X FCFA, qu’à l’intérieur du pays, on achète à X moins quelque chose pour que le paysan ait satisfaction quelque part, pour que dès qu’il y aura difficulté, on réinjette dans le pays dans la consommation », a-t-il conseillé.
Rappelons qu’il y a quelques jours, le ministre béninois de l’Agriculture avait identifié les causes de la flambée de cette céréale au Bénin. Le ministre Gaston Dossouhoui avait identifié des causes internes et externes. Selon lui, il s’agit premièrement des réserves stratégiques qui sont faites par des éleveurs suite à l’interdiction des importations des produits carnés à base de volaille. Les acteurs de ce secteur prennent en effet des précautions pour l’alimentation des batteries de poulets. La seconde cause identifiée par le ministre de l’Agriculture est la volonté des commerçants de profiter de cette situation. Ce profit se justifie selon lui par la spéculation remarquée au cours de ces dernières semaines sur les marchés.
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