Prévue pour démarrer sa participation au tournoi de qualification olympique ce jeudi à Debrecen, en Hongrie, l’équipe nationale de handball féminin du Cameroun s’est heurtée à un obstacle inattendu : le refus de visa. Selon la Fédération internationale de handball (IHF), malgré l’intervention des instances sportives et diplomatiques, les Lionnes indomptables n’ont pas pu obtenir l’autorisation nécessaire pour concourir.
Les démarches entreprises par la Fédération camerounaise de handball (Fecahand) ont été nombreuses et ardues. Initialement, un rendez-vous avait été demandé auprès du consulat d’Allemagne à Yaoundé, qui gère les visas pour la Hongrie. Malgré la non-réponse initiale, l’intervention de l’IHF et de la Confédération africaine de handball a finalement abouti à un rendez-vous. Cependant, ce dernier a été stérile, les dossiers de la délégation ayant été rejetés pour un motif apparemment mineur concernant une attestation d’assurance manquante.
Le président de la Fecahand, Abba Oumaté, a souligné les efforts supplémentaires faits pour contourner cet obstacle. Un second rendez-vous a été obtenu grâce à l’intervention du gouvernement camerounais, mais les délais avaient déjà trop compromis la possibilité d’arriver à temps en Hongrie. Finalement, la situation a contraint l’équipe à se retirer, laissant la place à la Grande-Bretagne.
Ce retrait pose non seulement un problème logistique mais soulève également des questions plus profondes. Les Lionnes, vice-championnes d’Afrique en titre, se voyaient offrir une occasion de briller sur la scène internationale, opportunité désormais envolée. Leur absence au tournoi met en lumière une discrimination qui pourrait être perçue comme motivée par leur nationalité ou leur continent d’origine.
L’IHF, en conformité avec ses règles, a rapidement remplacé le Cameroun par la Grande-Bretagne, cette dernière étant prête à participer dans des délais très courts. Cette décision s’inscrit dans la stratégie de l’IHF de développer le handball dans de nouveaux marchés. Toutefois, elle laisse un goût amer quant à l’équité du processus et aux critères réels derrière les décisions de visa.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour dénoncer un acte de discrimination et réclamer une révision des critères d’octroi de visas pour les compétitions internationales. L’absence de l’équipe camerounaise au tournoi olympique de 2024 est un rappel douloureux que le sport, censé unir les peuples, est parfois lui-même terrain de division.
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