La Chine s’affirme dans sa volonté de réduire la dépendance envers les géants américains Intel et AMD dans le domaine des microprocesseurs, notamment dans le secteur des télécommunications. Cette décision, bien que prévisible au regard des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, marque une nouvelle étape dans la stratégie de relocalisation de la production technologique chinoise.
Depuis plusieurs années, des entreprises telles que Huawei, Honor ou encore Xiaomi ont contribué à l’émergence d’une industrie technologique florissante en Chine. Cependant, la dépendance à l’égard de fournisseurs étrangers, notamment américains, constitue un point de fragilité dans cette dynamique de croissance. Ainsi, le récent lancement du Mate 60 Pro par Huawei, équipé d’une puce 5G Kirin 9000s « fabriquée en Chine », témoigne des efforts du pays pour consolider son autonomie technologique.
Le gouvernement chinois, conscient des enjeux stratégiques liés à la souveraineté technologique, a récemment émis une directive visant à éliminer progressivement les puces conçues par Intel et AMD dans le secteur des télécommunications. Cette décision, relayée par le Wall Street Journal, intervient dans un contexte de tensions commerciales exacerbées entre la Chine et les États-Unis.
D’ici 2027, les acteurs du secteur des télécommunications en Chine devront donc se conformer à cette directive, ce qui représente un défi logistique de taille compte tenu de la prédominance des processeurs fournis par Intel et AMD. Cette transition vers des solutions technologiques nationales vise à renforcer l’indépendance et la sécurité du réseau de télécommunications chinois.
Cette initiative s’inscrit également dans une stratégie plus large visant à réduire la dépendance de la Chine à l’égard des technologies étrangères, en particulier dans des domaines sensibles tels que l’intelligence artificielle. En effet, les restrictions imposées par les États-Unis ont déjà eu un impact sur les exportations de puces dédiées à l’IA en Chine, affectant des entreprises comme Nvidia et AMD.
Cette décision pourrait également avoir des répercussions significatives sur les fabricants de processeurs, en particulier Intel, dont les ventes en Chine représentent une part importante de leur chiffre d’affaires. Cette nouvelle orientation de la politique technologique chinoise soulève des interrogations quant à l’avenir des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis, ainsi que sur l’équilibre des forces dans l’industrie des semi-conducteurs à l’échelle mondiale.
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