Mark Zuckerberg: ce projet fou est un échec, mais il y dépense une somme astronomique

Mark Zuckerberg (Bloomberg)

Depuis son annonce en 2021, Meta, anciennement Facebook, sous l’impulsion de Mark Zuckerberg, s’est orientée vers le métavers, une frontière numérique que Zuckerberg considère comme le futur des interactions humaines sur les réseaux sociaux. Trois ans après cette transition majeure, les résultats financiers ne semblent pas soutenir l’optimisme initial. En effet, Reality Labs, la division de Meta dédiée au métavers, a rapporté une perte opérationnelle de 3,85 milliards de dollars pour le premier trimestre de l’année, avec un chiffre d’affaires qui ne représente que 1 % du total de Meta.

Les défis financiers de Reality Labs sont loin d’être isolés. Depuis la fin de 2020, lorsque Meta a commencé à rendre publics les résultats de cette division, les pertes accumulées ont dépassé 45 milliards de dollars. Cependant, malgré cette hémorragie financière, Zuckerberg reste confiant, déclarant récemment que Meta est sur la bonne voie et que les avancées dans la construction du métavers sont constantes.

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L’annonce de ces performances décevantes a eu un impact immédiat sur les marchés financiers, entraînant une chute de 19 % de l’action de Meta. Cette baisse a érodé plus de 200 milliards de dollars de la capitalisation boursière de l’entreprise en une seule journée. Ce coup dur a ravivé les appels de certains actionnaires qui souhaitent que Zuckerberg abandonne ce qu’ils considèrent comme un projet fantasmagorique pour se concentrer sur des technologies plus rentables comme l’intelligence artificielle.

Pourtant, même avec ces revers financiers, Meta ne montre aucun signe de ralentissement dans ses investissements pour le métavers. La firme continue de prédire une augmentation significative des pertes opérationnelles de Reality Labs, s’attendant à des investissements croissants dans les années à venir. Cette approche semble illustrer la conviction de Zuckerberg que la monétisation et l’adoption généralisée du métavers compenseront à terme ces coûts initiaux colossaux.

Ces développements interviennent dans un contexte où la vente de casques de réalité virtuelle stagne et où d’autres produits similaires, comme le casque de réalité mixte d’Apple, ne réalisent pas les performances escomptées. Cette situation soulève des questions sur la viabilité à long terme du métavers en tant que plateforme commerciale et technologique. Les critiques s’interrogent sur la pertinence de continuer à financer un projet passionnel de plusieurs milliards de dollars qui semble détaché des réalités du marché actuel.

Dans ce climat incertain, la stratégie de Meta reste clairement axée sur une vision à long terme, malgré les sceptiques et les pertes financières croissantes. L’avenir nous dira si l’engagement persistant de Zuckerberg dans le métavers sera un coup de génie ou une erreur coûteuse.

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