Pourquoi Alain Foka est sous le feu des critiques au Togo ?

Alain Foka, le journaliste franco-camerounais réputé, fait l’objet de vives critiques au Togo, suite à ses implications présumées dans les réformes constitutionnelles controversées engagées par le président Faure Gnassingbé. Le projet MANSSAH, dirigé par Foka et censé contribuer à la renaissance de l’Afrique, est particulièrement scruté, d’autant plus que son choix du Togo comme terre d’accueil soulève des questions, compte tenu du climat politique tendu du pays.

Les réformes proposées par le gouvernement togolais, visant à modifier la constitution pour instaurer un régime parlementaire et limiter la présidence à un unique mandat de six ans, sont perçues par de nombreux citoyens comme une manœuvre de Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir. Cette perception est exacerbée par le rôle allégué d’Alain Foka et de son groupe dans l’élaboration de la nouvelle constitution, qui a suscité une forte opposition populaire.

Un projet manssah et une accusation

Pour rappel, dans un des manifestes du groupe manssah, il est dépeint un système politique ressemblant au modèle soumis par le pouvoir togolais. Si le système en lui-même n’est pas vu d’un mauvais oeil, c’est le fait qu’il soit utilisé par le pouvoir togolais pour maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir qui dérange au Togo. Il n’en fallait pas plus pour que de nombreux togolais, politiciens et/ou citoyens sur la toile, voient Alain Foka derrière cette manoeuvre.

Pour certains, Alain Foka fait du panafricanisme un business; ce, d’autant plus qu’il aurait installé son entreprise au Togo. Pour les détracteurs du journaliste vedette, il a profité de son audience pour tenter de pousser les populations à adopter un régime qui ne leur était pas favorable.

La décision de reporter les élections législatives et régionales, initialement prévues pour avril 2024, afin de permettre un dialogue plus approfondi sur la réforme, n’a fait qu’attiser les tensions. Les consultations prévues avec les chefs traditionnels et les groupes organisés, tout en excluant une large part de la population, ont renforcé le sentiment d’un processus non inclusif.

Pas de réaction officielle de M. Foka

Les accusations portées contre Foka par la presse locale, notamment le quotidien « Liberté », dépeignent une personne cherchant à profiter de la situation politique togolaise pour ses propres intérêts, au mépris des souffrances du peuple togolais. Ces critiques sont d’autant plus virulentes qu’elles mettent en lumière une apparente contradiction entre les idéaux panafricanistes prônés par Foka et ses actions au Togo.

La réaction des citoyens togolais face à cette crise constitutionnelle et à l’implication présumée d’Alain Foka révèle un profond désir de changement et de justice. L’appel à une transition politique, la libération des prisonniers politiques, et le retour des exilés témoignent d’une volonté populaire de tourner la page d’une longue période de gouvernance contestée.

En somme, la situation au Togo est le reflet d’une lutte plus large pour la démocratie et la souveraineté populaire en Afrique, où les actions comme celles d’Alain Foka sont scrutées à la loupe, soulignant la complexité des enjeux panafricanistes dans un contexte de pouvoir contesté. Pour l’heure pas de réaction officielle du principal intéressé. Pour ces soutiens, il a été manipulé, pour d’autres, le régime togolais s’est juste servi d’un plan noble (celui de Manssah) pour servir ses intérêts égoïstes.

31 réflexions au sujet de “Pourquoi Alain Foka est sous le feu des critiques au Togo ?”

  1. Alain Foka est aussi un « business man du panafricanisme », il est un vrai opportuniste de 1er rang. Après avoir fait carrière de plus de 30 ans à Rfi, il se decouvre des talents de panafricaniste dans sa dernière année de fonction auprès de cette radio et chose curieuse il vient s’ installer auprès d’ un dictateur pour le servire et s’ en mettre plein les poches. Cette tactique de Alain Foka est vieille et contradictoire aux discours d’ un vrai panafricaniste.
    Il est juste un « opportuniste du panafricanisme » qu’ il convient d’ ignorer tout en prêtant attention aux autres qui sont encore tapis dans l’ ombre.
    Ils roulent tous pour les billets de banque et trompent les « esprits peu éclairés ».

    Répondre
  2. Alors que conclure finalement de tous les commentaires que je viens de parcourir ?
    Alain FOKA ou plutôt Alain FAUX CAS ?
    A suivre

    Répondre
  3. @l’Avatar
     »…politologue comme Aziz, -économiste comme Sonagnon,-philosophe comme Napoléon… »
    Excellent!
    Je suis tombé de ma chaise de rires..
    VavaVoummm! Broum!Broum!

    Répondre
  4. Alain Foca eut été crédible s’il avait installé son QG de brouteurs au Cameroun.
    C’est un non évènement.

    Répondre
  5. L’homme aux gros yeux du dessous là , avec ton gros français tu vises quelle académie ? Française , pour prendre le fauteuil de jojoleplombier ? 😅😅
    Bon , on va t’appeler  » el profesoré  » car tu as de bonne analyse , exprimée dans un bon français.
    Tiens une place comme éditorialiste dans le point où lobs, te conviendrait 😉😉

    Répondre
    • « Tiens une place… » @OLLA OUMAR éla tchènonwô toh, mais sans façon… 🙂 🙂

      « Ce ne sont pas les ennuis qui cherchent l’homme, c’est l’homme qui cherche les ennuis »

      \\\\.///
      (@_@)

      Répondre
  6. Le vrai talent de Alain FOKA aura été sa capacité à susciter des débats de qualité. C’était un très bon journaliste.

    Il en a conclu que c’était lui qui y voyait clair et qu’il avait la solution.
    L’opportunisme, l’attrait de plus de €€€, et l’ambition sûrement, l’ont poussé hors de son champ de compétence (principe de Peters) comme le décrit si bien « Sonagnon ».

    Il existe – de mon point de vue – dans l’esprit de ceux qui veulent jouer un rôle pour l’Afrique une grande confusion, entre :
    – l’intellectuel (sociologue, économiste, philosophe, politologue…) qui analyse les courants de la société, et livre ses analyses en structurant les idées de son époque
    – le journaliste qui doit délivrer de l’information, éclaire l’opinion, et tire vers le haut les débatteurs (personnel politique, acteurs économiques, animateurs de la vie de la cité), sur les plateaux télé, ou en leur tendant le micro
    – et les acteurs, qu’ils soient politiques, économiques, sociétaux ou sociaux

    Ce que je constate, au Bénin et en Afrique en général, c’est un gros bord… où chacun, voire tous, ont tendance à vouloir tout faire pêle-mêle, avec les résultats qu’on observe :

    Des pouvoirs bride lâchée sur le cou (sans contre-pouvoirs), portant des oeillères, sourds aux échos de la société et aux cris des plus désespérés, qui s’emballent en tout sens, à la recherche d’intérêts particuliers, souvent dans la violence…

    Des opposants et des soutiens qui les talonnent, prêts à bondir sur tout ce qu’ils pourront ramasser.

    Et une société, sans la masse critique outillée, sans le nombre suffisamment éduqué pour vaincre la pauvreté.
    Une société qui couine, geint et se livre comme une femme désespérée aux 1ers diseurs, qui comme les mauvais prédicateurs, portent beau et prêchent, en l’entrainant dans les bas fonds pour lui faire un mauvais sort.

    \\\\.///
    (@_@)

    Répondre
    • Avatar de (@_@)
      (@_@)
      12/04/2024
      Le vrai talent de Alain FOKA aura été sa capacité à susciter des débats de qualité. C’était un très bon journaliste.

      Il en a conclu que c’était lui qui y voyait clair et qu’il avait la solution.
      L’opportunisme, l’attrait de plus de €€€, et l’ambition sûrement, l’ont poussé hors de son champ de compétence (principe de Peters) comme le décrit si bien « Sonagnon ».

      (@_@  » Il existe – de mon point de vue – dans l’esprit de ceux qui veulent jouer un rôle pour l’Afrique une grande confusion, entre :
      – l’intellectuel (sociologue, économiste, philosophe, politologue…)  » – politologue comme Aziz
      -économiste comme Sonagnon
      -philosophe comme Napoléon

      Répondre
  7. Parce qu’il est l’intrus intéressé au Togo.
    Et si ce foka allait un peu voir du côté du Cameroun qui a depuis plus de 40 ans des papys gâteux à sa tête ?😡😡😡

    Répondre
  8. Alain Foka, j’avoue que je partage beaucoup de ses analyses, mais du diagnostic objectif à la thérapie appropriée il peut avoir des pas à affranchir.
    Dans son machin de MANSSAH, il y a t il des constitutionnalistes et des politologues confirmés???
    Encore qu’il faut savoir user du processus convenable pour être crédible.

    Les africains qui travaillent des années chez les blancs, une fois au pays, n’ont pas droit à l’erreur.
    Alain Foka, en se faisant passer pour l’éminence grise d’une des pires dictatures d’Afrique fait honte à la diaspora africaine, si son rôle dans cette tentative de recyclage de la dictature togolaise devrait être confirmé.

    Certes, il faut chercher un moyen pour trouver le système qui convient le mieux à nos pays d’Afrique, mais de là à contribuer à la consolidation d’une dictature d’un autre temps est indigne.
    Le peuple togolais et les combattants de la liberté attendent des explications.

    Répondre
  9. C’est accointance on dit .
    Respectez l’orthographe de la langue de Molière.
    Le Plombier universitaire

    Répondre
    • Puis on dit « un oasis » n’est-ce pas ?
      Ignorant qui s’ignore, pavoisant par ici en corrigeant les autres malgré la grosse poutre dans ses yeux. Triste….

      Répondre
  10. Au moins vous avez la preuve d’une dictature implacable chez le voisin. Et pourtant vous ne cessez de vilipender le surdoué qui a transformé le pays en un oasis de paix et bientôt de prospérité.
    Encore qu’il respecte l’idéal démocratique et la constitution de notre pays en annonçant qu’il quittera le pouvoir au terme de son second mandat.
    Beninois ; nangbêdjè !!!
    Vraiment !!!
    Le Plombier universitaire

    Répondre

Laisser un commentaire