Dans certaines régions du monde, le pouvoir a pu être pris à la suite de coup de force, notamment au Sahel. Depuis, l’Union européenne a décidé d’adopter une posture d’inflexibilité, en annonçant dans certains cas la fin de la coopération entre certaines nations et le Vieux Continent.
Mais cette stratégie n’est pas vraiment du goût de Tony Blair. L’ancien Premier ministre britannique, à travers son think tank, le Tony Blair Institute for Global Change, estime que l’Union européenne devrait revoir sa posture. À ses yeux, il est indispensable de faire preuve de flexibilité ainsi de s’adapter aux différentes situations, dans le but de travailler de manière constructive dans la région.
Tony Blair, en faveur de l’intégration économique
L’idée serait donc d’échanger et de prendre en compte l’intérêt des populations, pour aider à restaurer l’ordre et l’accès aux services de base des citoyens. Prendre en compte l’aspect sécuritaire seul serait donc une erreur. Une idée partagée par plusieurs politiques, dont l’euro-députée Pierrette Herzberger-Fofana pour qui l’approche uniquement centrée sur la sécurité élude des sujets importants comme la gouvernance, les inégalités, l’agriculture ou encore la pauvreté et le changement climatique.
Les problématiques sociales doivent être au coeur des préoccupations
Cette approche initiale, qui est du fait de bon nombre de gouvernements et notamment français, suppose aujourd’hui un véritable ressentiment. Dans le cadre de la France, par exemple, le pays est accusé d’être responsable de bon nombre des maux traversés par certaines régions africaines. Pour autant, plusieurs indicateurs tendent à démontrer que tout cela n’est pas forcément fondé.
Premièrement, la question de l’insécurité, centrale. Si certaines armées ont pris le pouvoir, plusieurs études, dont le rapport 2024 de l’indice global sur le terrorisme dans monde, démontrent que le nombre de victimes à cause de ce phénomène a augmenté au cours des 12 derniers mois. Ensuite, le rapport rappelle que certains pays comme la RDC ou le Nigeria, qui sont fortement touchés par le terrorisme, ne sont pas d’anciennes colonies françaises.
Inclure pour mieux redistribuer
Selon l’étude, mais aussi le think tank de Tony Blair, il faudrait en fait couper la poire en deux. Naturellement, le terrorisme impacte la vie des locaux. Mais pour accompagner les nations concernées, il faudrait surtout mettre fin à des années d’échanges, de commerce et de croissance non-inclusives, pour enrayer la pauvreté et permettre à tout le monde d’avoir accès à des services de base, des salaires décents, des infrastructures, etc…
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