Depuis 2012, le Mali est confronté au phénomène de l’hydre terroriste. En 2012, alors que le Mali traversait une crise politique, des groupes rebelles associés à des entités terroristes ont mené une incursion sur le territoire malien et ils fonçaient sur la capitale Bamako. Le président de l’époque, Dioncounda Traoré avait alors appelé la France à la rescousse pour stopper l’avancée des groupes armés. C’est dans ce contexte qu’est né la force Barkhane et la MINUSMA.
Avec l’enlisement de la crise sécuritaire et l’arrivée au pouvoir du colonel Assimi Goita, les Maliens estimaient que les partenaires occidentaux ne jouaient pas franc-jeu dans la lutte contre le terrorisme. Le départ des troupes françaises et de la MUNISMA fut alors réclamé par une grande partie de la population. Bamako a alors pris la décision de se rapprocher de la Russie pour nouer des partenariats stratégiques dans le domaine de la défense.
Le partenariat avec la Russie a permis à l’armée malienne d’acquérir de nombreux équipements de guerre. Les FAMAS (forces armées maliennes) bénéficient aussi de l’accompagnement d’instructeurs russes pour parfaire leur technique d’opération sur le terrain. Comparée à 2012, l’armée malienne est aujourd’hui mieux structurée et combat de manière plus efficiente les groupes terroristes.
Au cours d’une récente opération de ses forces, l’état-major général des armées a notifié avoir neutralisé Ali Sekou alias Diouraydi, un important chef djihadiste qui semait terreur et désolation dans le secteur de Dogo dans la zone de Youwarou. Dans un communiqué, le haut commandement de l’armée malienne a livré ceci : « Ce terroriste vivement recherché, adjoint de Hassan alias Cheik Oumar, était responsable de plusieurs exactions sur les populations et de pose d’engins explosifs dans le secteur ». Des sources concordantes affirment que les combats qui ont entraîné la mort du leader terroriste ont eu lieu le 12 avril.
Ces dernières semaines, les affrontements entre l’armée malienne et les groupes terroristes se sont intensifiés. Les militaires maliens abattent un travail considérable sur le terrain afin de ramener la paix dans le pays. Du fait de sa complexité et de son caractère asymétrique, la guerre contre le terrorisme est une lutte de longue haleine qui va nécessiter de l’audace, de la détermination, de la résilience et la prise en compte de divers paramètres multidimensionnels.
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