Dans le conflit en Ukraine, une nouvelle dimension s’est ajoutée aux tactiques de guerre, incarnée par la formation dispensée par un Français aux soldats russes dans l’utilisation de drones kamikazes. Serguei Munier, comme le rapporte Franceinfo dans un article sur le site se retrouve au cœur d’un champ d’entraînement quelque part dans le Donbass, une région sous le contrôle des forces russes.
Arborant un treillis militaire, Munier expose avec assurance les caractéristiques de ces drones, capables de parcourir plusieurs kilomètres à une vitesse de 70 km/h, équipés de roquettes à effet explosif. Il dirige une équipe de dronistes, les formant à une utilisation efficace des drones kamikazes dans le cadre des assauts militaires, justifiant cette stratégie par sa capacité à « neutraliser des cibles rapidement ».
Né au Donbass, Serguei Munier a grandi en France avant de choisir de s’engager dans l’armée russe, se positionnant ainsi « du côté de la résistance » dans le conflit contre l’Ukraine comme il le dit lui même. Son appartenance à une unité spécialisée dans les drones, surnommée « Normandie-Niémen » en hommage à un groupe d’aviateurs français de la Seconde Guerre mondiale ayant combattu aux côtés des Soviétiques, témoigne de son engagement.
Évoquant la maîtrise des drones kamikazes, Munier se vante que les forces russes atteignent désormais un niveau similaire à celui des Ukrainiens dans ce domaine. Il affirme également que l’approvisionnement en matériel ne pose aucun problème, malgré les sanctions occidentales contre la Russie, soulignant la disponibilité et la facilité d’acquisition de ces drones sur le marché chinois en ligne, pour un coût avoisinant les 40 à 45 euros.
Cette formation dispensée par Munier n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’évolution des tactiques de guerre dans le conflit en Ukraine. La Russie, de son côté, continue de développer ses propres capacités de production de drones à grande échelle, à partir de composants nationaux.
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