Après 42 ans, un Ghanéen se voit refuser la résidence au Royaume-Uni

Nelson Shardey (Photo PETER POWELL)

Les immigrants africains en Occident font souvent face à d’importants défis administratifs et juridiques pour régulariser leur situation, même après des décennies de vie sur ces territoires. Ces péripéties ne se limitent pas seulement à l’obtention de papiers mais s’étendent à la reconnaissance de leurs droits les plus fondamentaux, notamment l’accès aux services de santé, au travail régulier et à la stabilité résidentielle. La complexité des systèmes d’immigration et des politiques changeantes ajoutent des couches de difficultés, souvent méconnues du grand public.

Nelson Shardey, un Ghanéen de 74 ans, vit au Royaume-Uni depuis son arrivée en 1977 pour étudier la comptabilité. Ayant vécu presque 50 ans dans le pays, il a été confronté à une situation surprenante lorsqu’il a demandé un passeport pour retourner au Ghana à la suite du décès de sa mère. Malgré sa longue présence, les autorités britanniques lui ont informé qu’il n’était pas considéré comme citoyen britannique et devrait attendre encore dix ans pour pouvoir prétendre à la résidence permanente.

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M. Shardey, qui a assumé qu’il était officiellement britannique, a été particulièrement choqué par cette nouvelle. Pendant des années, personne n’avait remis en question son statut. Il a travaillé, payé ses impôts, contracté un prêt hypothécaire pour sa maison et mené une vie normale en toute quiétude. L’annonce de l’Office Home britannique a donc été un coup dur, d’autant plus que Shardey se remettait d’un cancer de la prostate.

Face à cette situation, Shardey a dû envisager de payer environ 17 500 livres sterling sur dix ans pour maintenir son droit de séjour et accéder aux services de santé. Cette somme, énorme pour un retraité, lui semble être une punition plutôt qu’une solution équitable. Son cas a pris une tournure plus dramatique lorsque, en essayant de prolonger son droit de séjour, il a rempli un mauvais formulaire en ligne, ce qui a réinitialisé le compteur de ces dix années d’attente.

Malgré ses contributions significatives à la société britannique, y compris des services de juré et un prix de bravoure de la police en 2007 après avoir maîtrisé un voleur, l’avenir de M. Shardey au Royaume-Uni est incertain. Nicola Burgess, avocate à l’Unité d’aide à l’immigration de Greater Manchester, a pris la défense de Shardey et a intenté une action en justice contre l’Office Home, qui a refusé de commenter l’affaire.

L’histoire de Nelson Shardey souligne les défis auxquels sont confrontés de nombreux immigrants, qui, après avoir consacré leur vie à leur pays d’accueil, se retrouvent piégés par des réglementations souvent incompréhensibles et impitoyables.

9 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Beaucoup d’Africains quittent le continent sans penser y retourner. C’est quand ils sont frappés par l’âge qu’ils pensent à leur origine. Sinon, comment passer 42 ans dans un pays étranger, sans regarder en arrière ?
    Aussi, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, Le Botswana, la Namibie ont donné la nationalité aux envahisseurs caucasiens, je ne comprends pas pourquoi ce monsieur, malgré ses preuves de séjour ininterrompu dans ce pays ne reçoit pas la nationalité des autorités qui lui compliquent la tâche.

    1. Avatar de Descours William
      Descours William

      Tchité , pourquoi viens tu pourtant régulièrement sur le territoire de mes ancêtres français? Nous les Francs on dit la vérité flat!
      On ne veut plus te voir . Comme tu as ton visa touriste renouvelé tu joues les chèvres….agbon wè na kpéwé disent les Dahoméens quand j’y était en 1974
      Pour le cas de ce Monsieur, les royaume Uni doit lui donner vite vite son passeport

  2. Avatar de Tchité
    Tchité

    Big negligence on his own behalf.

  3. Avatar de Tchité
    Tchité

    Lui-même à fait beaucoup d’erreur. 42 ans dans un pays sans connaître ton statut réel ? En plus marié à un caucasienne du pays, avec 2 enfants ?

    La question que je me suis posée, était de savoir, même s’il n’était jamais allé (retourné) au Ghana, sansdemanderun passeport, quel était son statut sur toutes ces pièces d’identité ? Ce monsieur est éduqué, je ne l’ai pas du tout compris. Nos aïeux disaient même que le séjour du tronc d’arbre dans l’eau ne fera pas de lui un crocodile.
    Il s’est négligé à beaucoup d’égards à ce effet. Je ne comprends pas pourquoi.

    1. Avatar de Son Britanick
      Son Britanick

      Et puis ce n’est pas un cas isolé. Beaucoup ce sont fait piéger par le statut de ressortissant du Commonwealth ici au Royaume Uni.

      1. Avatar de Tchité
        Tchité

        Ou8, le fameux Commonwealth, où en réalité, la richesse était à un seul endroit (Royaume-Uni ), les colonies ayant intégrées ce système, étant les dindons de la farce, végétatives dans ka pauvreté(CommonPoverty, ils auraient nommé cette alliance ).

      2. Avatar de Tchité
        Tchité

        Ceux aussi issus de la génération Windrush(bateaux affrétés par le Royaume-Uni, après les 2 guerres vers les îles Caraïbes pour faire amener des Afro-descendaNetscape pour reconstruire le Royaume-Uni ), ils ont tous été payés après en monnaie de singe, soit expulsés, soit dénié en termes de droit à la nationalité d’un pays qu’ils ont reconstruit après les guerres. Même Theresa May avait fait voter une loi pour leur dédommagement qui n’a jamais eu lieu. Certains disent même que le système attend leur décès, pour ne jamais les dédommager.

    2. Avatar de Son Britanick
      Son Britanick

      En effet c’est de ma pure négligence.

      1. Avatar de Son B
        Son B

        Lire la pure négligence.

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