Réprimée deux fois de suite, la marche pacifique des centrales et confédérations syndicales du Bénin a été effective dans la matinée de ce samedi 11 mai. Contrairement au scénario du 27 avril et du 1ᵉʳ mai, la police n’a pas barricadé l’itinéraire tracé par les travailleurs. Les éléments de la Police Républicaine ont plutôt encadré les manifestants, ont permis le bon déroulement de cette marche pacifique initiée par les travailleurs pour manifester leur mécontentement contre la cherté de la vie.
De façon très ordonnée, les travailleurs qui ont malgré tout répondu massivement à l’appel des responsables syndicaux ont pris part à cette manifestation. On pouvait par exemple voir qu’ils étaient en banderoles ou en gilets à l’effigie de leur confédération syndicale. Certains ont gardé des affiches portant le message : « Non à la gouvernance qui affame ». A la tête des marcheurs, se trouvaient les responsables syndicaux tels des généraux de troupes. Sous la musique des fanfares, les manifestants ont parcouru les rues de Cotonou.
Alors que certains se contentaient juste de danser ou de taper les mains, d’autres scandaient des slogans tels que « On a faim ». Sur l’itinéraire, les marcheurs sont parfois applaudis par des passants, de conducteurs de taxi-motos ou encore des vendeuses du marché Saint-Michel. A la place de l’Étoile Rouge où la marche a échoué, les leaders syndicaux ont entretenu les travailleurs. Tour à tour, ils ont pris la parole pour revenir sur la raison fondamentale de cette initiative qui a été à plusieurs reprises empêchée.
Une pique au Préfet du Littoral
Pour Noël Chadaré, Secrétaire général de Cosi-Bénin, « la marche de ce jour est une victoire pour les travailleurs. Il n’a pas manqué d’ajouter que « ce n’est pas une marche de défiance ». Selon lui, il s’agit d’une démarche pour lancer des signaux au pouvoir de Patrice Talon. Il n’a pas manqué de lancer quelques piques à l’endroit du préfet du Littoral. Il fait notamment savoir que les centrales et confédérations syndicales n’ont jamais demandé une autorisation de marche contrairement au message qui est véhiculé dans la presse. « Nous avons fait une déclaration d’intention de marche. Nous n’avons pas demandé une autorisation de marche. Il peut l’appeler ce qu’il veut. Ce n’est écrit nulle part », a-t-il martelé dans son intervention.
Rappelons qu’au cours de ces dernières semaines, les responsables syndicaux ont engagé un bras de fer avec les autorités après la première marche manquée. On retiendra également de cette journée que le 23 mai prochain, une rencontre est prévue entre le gouvernement et les responsables syndicaux. L’annonce a été faite par le Secrétaire général de la Confédération générale des Travailleurs du Bénin, Moudassirou Bachabi. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp en cliquant sur ce lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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