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Bénin: nécessité de baisser les coûts des formations techniques et professionnelles

Kouaro Yves CHABI - photo : présidence du Bénin

Le Bénin fait de gros efforts sur le chantier de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Seulement, le pays peine à inverser la tendance et atteindre l’objectif 70% de formation technique et professionnelle contre 30% pour l’enseignement général. L’une des causes principales de cet état de chose est le coût de la formation qui reste très élevé dans le secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

L’un des chantiers les plus à cœur au régime de la Rupture est la promotion de l’enseignement technique et de la formation professionnelle pour répondre aux besoins du marché de l’emploi et lutter contre le chômage des jeunes. C’est ce qui est ressorti dans l’axe stratégique intitulé « promotion d’une éducation de qualité de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle ». L’ambition du gouvernement de Patrice Talon est de faire de l’enseignement technique et de la professionnelle, un puissant moteur de transformation structurelle de l’économie ainsi que de créer un écosystème favorable à l’entreprenariat. « A l’horizon 2025, les jeunes en âge de travailler y compris les personnes à besoins spécifiques disposent de compétences demandées par le marché du travail pour une croissance économique stable, durable et inclusive », ainsi se décline la vision du programme d’action du gouvernement pour le secteur de l’enseignement éducatif béninois. C’est dans cette logique que le gouvernement a décidé et entrepris de construire et de réfectionner 33 lycées d’enseignement technique et professionnel.

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Seulement, malgré ce gros effort, la formation technique et professionnelle peine à véritablement décoller. En effet, les coûts de formation restent très élevés au regard du pouvoir d’achat des Béninois. Il faut en moyenne entre 80.000 et 120.000 francs cfa par an pour inscrire son enfant dans un lycée au Bénin s’il ne réussit pas au concours d’entrée dont les places sont très limitées. Ces coûts sont énormes en comparaison de ceux pratiqués dans l’enseignement général et qui constituent déjà la croix et la bannière pour les parents d’élèves. Pour preuve, des apprenants restent devoir les 18.000 francs cfa de frais de scolarité à payer dans l’enseignement secondaire général durant toute l’année académique. Comment des parents incapables de payer 18.000 francs cfa peuvent-t-ils débourser 80.000 à 120.000 francs cfa pour inscrire leurs enfants dans une formation technique et professionnelle ? C’est évidemment impossible.

Si le gouvernement veut réussir son challenge, celui de faire la promotion de la formation technique et professionnelle une source de promotion de l’emploi des jeunes, il est important de revoir véritablement à la baisse le coût de la formation dans les lycées du Bénin d’une part et d’autre part, d’accorder plus d’opportunité à travers les concours d’entrée. Sans cela, les lycées auront beau être construits, les parents d’élèves ne pourront pas y inscrire leurs enfants.

8 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    L’internet aujourd’hui est un grand outil, mais soit mal utilisé ( par les jeunes pour regarder les images dégradantes), ou sous utilisé.

  2. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    l’education nationale releve d’un des domaine regalien de l’etat comme la sante, les infrastructures, la defense, etc…
    il doit s’assurer que la population ait acces a une formation appropriee de qualite afin d’assurer la creation de valeur et le developpement du pays.

    Donc le budget national doit subventionner au max l’education surtout au primaire et secondaire afin de constituer une ressource humaine de qualite.

  3. Avatar de Guèdèhoun
    Guèdèhoun

    Dr Doss, s’est arrêté en 4è au CEMG 3 Dantokpa
    Tchité lui est arrivé en Terminale A2, mais le bac est toujours en cours depuis 1987…..
    Malgré cela, ils viennent parader ici , ils ont de la tunes et ont des 4×4
    et dansent  » éééé chingome dans les reins ééé!

  4. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Les emprunts (obligations émises) par le Bénin auraient été, et seraient mieux utilisés en cette matière ,que dans du goudron et des « infrastu’tu’ » pour aller dans des complexes hôteliers.

    C’est ça de l’investissement dans la transformation de matière 1ère : la matière grise que le Bénin a à profusion et qui est laissée pourrir dans les rues, infectée par les réseaux sociaux et la cybercriminalité.

    \\\\.///
    (@_@)

    1. Avatar de Blandine Bidouzo
      Blandine Bidouzo

      Sans les infrastructures, comment aller à l’école? Comment les parents agriculteurs de févi, tévi, ninnounwi, azin, gbadé, azin gokouin, gboman, takin, aïkoun, yovozin, atakoun (pour tes fétiches du matin que tu salues chaque matin dans ta chambre spéciale où ta chère femme et tes chers enfants sont interdits de rentrer, car il y a des tolègba dedans en Angleterre ou Amérique où tu travailles) , attiéké, avokanfoun, vont acheminer leurs productions?

      1. Avatar de (@_@)
        (@_@)

        Allons, allons Blandine. Un peu de quand même… 🙂

        les infrastructures pour lesquelles le bénin a emprunté, n’ont pas été dévolues à la construction de lycées techniques ou de centres de formations, que je sache.

        Quant à soutenir que la priorité pour l’Education va aux routes qui conduisent à l’école,
        plutôt qu’aux écoles, à leurs équipements, aux profs, et aux moyens pour financer les étude des écoliers, élèves et étudiants… Hum, hum

        \\\\.///
        (@_@)

  5. Avatar de Tchité
    Tchité

    L’intérêt aujourd’hui est un grand outil, soit mal utilisé ( par les jeunes pour regarder les images dégradantes), ou sous utilisé.

  6. Avatar de Tchité
    Tchité

    Baisser le coût, c’est bien.
    La meilleure façon de vulgariser passera par l’utilisation et/ou la création des institutions, en tenant compte des apports des experts locaux.

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