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« Certains États ont peur d’avoir une vraie presse » selon le père Aguénounon

Abbé Arnaud Eric AGUENOUNON - photo : DR

Le Directeur de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp), le père Eric Aguénounon était l’invité du dernier numéro de l’émission « Géostratégie » de la radio nationale. Le philosophe politique a profité de cette occasion pour se prononcer sur l’état de la presse sous nos cieux dans un contexte où, récemment, le monde entier a fêté la Journée de la Liberté de la presse. L’homme de Dieu, dans son discours qui lui est propre, a touché du doigt les problèmes auxquels cette corporation est confrontée.

L’invité de Gédéon Vègba a commencé dans un premier temps par expliquer les concepts de liberté d’expression. Pour lui, « c’est la liberté d’opinion accueillie, reçue, entretenue et structurée dans un groupe professionnel qui a pour but, de communiquer, de faire un travail journalistique, soit la presse écrite ou audiovisuelle ». « Cette liberté est déjà inscrite dans les droits humains, les droits fondamentaux et plus tard structurés par les lois positives de chaque État », a-t-il ajouté par la suite. Le père Eric Aguénounon s’est également attardé sur le rôle du journaliste qui est d’éclairer la lanterne du public par le canal de l’information, la production de la connaissance et l’investigation.

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Il n’a pas manqué de mettre l’accent sur la nécessité que le journaliste exerce son métier dans un espace ouvert. Pour le philosophe politique, la liberté de la presse est tout de même liée intimement à la réalité politique de chaque pays. Le directeur de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp), a pour sa part rappelé que la journée du 3 mai devrait être une occasion de réflexion qui permettra de mettre les doigts sur les avancées ainsi que les reculs observés. «  Il faut toujours remarquer qu’à l’intérieur du journalisme, il y a de mauvais journalistes, il y a des gens qui sont que des communicants, communicants pour tel bord politique, pour tel autre, communicant pour tel État. Il y a des gens qui écrivent un papier ou sortent quelque chose à coup d’argent », a fait observer l’homme de Dieu.

L’autre analyse faite par le père Eric est en lien avec la relation des dirigeants avec les médias. Il note qu’en réalité, sous nos cieux, les dirigeants n’aiment pas avoir des presses fortes. Aussi, ces entreprises de presse, manquent-elles des moyens pouvant leur permettre de mener à bien leur travail. Il fait également remarquer que de nombreux dirigeants africains préfèrent la presse internationale pour faire passer des informations.

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