Drones: l’armée française multiplie ses commandes en se tournant vers les USA

Armée française (Photo Frédéric Pétry/Hans Lucas via AFP)

Alors que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, annonçait récemment un renforcement de l’arsenal français avec l’acquisition de 2000 drones kamikazes, la France continue de diversifier ses sources d’approvisionnement en équipements militaires. En effet, en pleine accélération de la course à l’armement et face à l’utilisation intensive de ces technologies sur divers théâtres d’opérations, notamment en Ukraine, la France a opté pour une stratégie d’élargissement de ses partenariats internationaux.

Dans cette dynamique, l’armée française a passé une commande significative avec la firme américaine AgEagle. Ce contrat, s’élevant à 3,4 millions de dollars (environ 3,15 millions d’euros), porte sur l’acquisition d’une cinquantaine de drones destinés aux Commandos parachutistes de l’Air (CPA) de l’armée de l’Air et de l’Espace. Cette décision illustre la volonté de la France d’intégrer rapidement des solutions éprouvées et performantes à son dispositif militaire, tout en attendant la montée en puissance de ses propres capacités de production drone.

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Les appareils commandés à AgEagle incluent 40 drones eBee VISION et une dizaine du modèle eBee TAC, un drone tactique cyber-sécurisé. Ces drones sont conçus pour des missions de renseignement, surveillance et reconnaissance, avec des caractéristiques adaptées aux opérations spéciales : légèreté, faible signature acoustique, caméra thermique, et transmission cryptée. Ils offrent ainsi une capacité à détecter et suivre des unités terrestres de jour comme de nuit, jusqu’à une distance de 20 kilomètres.

Le PDG d’AgEagle, Bill Irby, a souligné que ce contrat était le plus important jamais signé par l’entreprise, validant leur stratégie d’adaptation de leurs systèmes aux exigences spécifiques des missions militaires. Ce partenariat marque également un tournant pour l’industrie américaine de drones, renforçant sa position sur le marché international des équipements de défense spécialisés.

En parallèle, le projet Colibri, lancé en France, vise à développer et à produire des munitions télé-opérées à moindre coût. Ce projet illustre l’engagement de la France à optimiser ses dépenses militaires tout en maximisant l’efficacité opérationnelle. Avec des premières livraisons prévues pour 2024-2025, cette initiative devrait considérablement renforcer les capacités de l’armée française.

L’approche française, qui combine l’achat de technologies étrangères avancées et le développement interne de nouvelles capacités, met en lumière la stratégie globale de modernisation de ses forces armées. Cela reflète un engagement à rester à la pointe de la technologie militaire, adaptant continuellement ses équipements aux réalités changeantes des conflits modernes.

2 réponses

  1. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Confirmation d’une subordination de la France face aux États Unis. La République reste, tout de même, un maillon faible dans le domaine militaire malgre toute la gymnastique gouvernementale.

    1. Avatar de Bolosse Wesh
      Bolosse Wesh

      Diversification ne signifie maillon faible

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