France : un imam nigérien risque l’expulsion, voici pourquoi !

Photo : ETIENNE LAURENT / EPA/MAXP

En France, les problèmes de radicalisation ont souvent abouti à des actions fermes de la part des autorités. Par exemple, en 2015, suite aux attaques terroristes à Paris, le gouvernement a intensifié ses efforts pour surveiller et intervenir dans les communautés où l’extrémisme semblait prendre racine. Plusieurs mosquées ont été fermées et des individus ont été expulsés ou assignés à résidence. Ces mesures reflètent la stratégie de l’État visant à prévenir non seulement les actes terroristes, mais également la diffusion d’idées extrémistes.

À Pessac, dans la banlieue de Bordeaux, l’imam de la mosquée locale, Abdourahmane Ridouane, est actuellement au cœur d’une controverse. Accusé de soutenir et de diffuser des idées promouvant l’extrémisme, il se trouve assigné à résidence dans l’attente d’une possible expulsion vers le Niger. Les autorités lui reprochent spécifiquement des publications sur les réseaux sociaux perçues comme faisant l’apologie du terrorisme.

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Cette assignation à résidence a été décidée juste avant que la flamme olympique ne passe par la Gironde, dans un contexte de sécurité renforcée. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé une « stratégie d’entrave » contre les milieux islamistes en amont des Jeux Olympiques. Cela inclut des mesures strictes contre ceux jugés dangereusement radicalisés, même sans antécédents judiciaires.

Face à ces accusations, l’imam Ridouane a contesté sa situation devant le tribunal administratif. Sa défense, menée par Maître Sefen Guez Guez, argue que les preuves sont insuffisantes et dénonce un « acharnement » contre son client. Selon l’avocat, les accusations reposent sur des interprétations contestables de publications sur Facebook, notamment une comparaison graphique entre des situations en Ukraine et en Palestine.

Ce n’est pas la première fois que la mosquée de Pessac fait l’objet d’une attention gouvernementale. En 2022, elle avait été temporairement fermée sur décision administrative, bien que cette décision ait été par la suite annulée par le Conseil d’État. Cette répétition des procédures souligne les tensions continues entre les autorités françaises et certaines figures religieuses accusées de promouvoir l’extrémisme.

La décision du tribunal sur l’expulsion de l’imam Ridouane reste en suspens. Si elle devait être confirmée, cela marquerait une nouvelle étape dans les efforts de la France pour contrôler les discours jugés extrémistes au sein de ses frontières, un sujet qui continue de susciter de vifs débats sur l’équilibre entre sécurité nationale et libertés individuelles.

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