L’or, ressource tant convoitée, continue de marquer l’actualité économique en Afrique. Cette fois-ci, c’est au Mali que se concentre l’attention, avec l’annonce de la prise de contrôle de l’importante mine d’or Morila par l’État malien lui-même. Morila, une mine emblématique du Mali, a été le théâtre de plus de deux décennies d’activité fructueuse, livrant plus de 200 tonnes d’or au cours de son existence.
Cette mine, acquise par la compagnie australienne Firefinch en 2020 dans le but de lui insuffler une nouvelle dynamique, a finalement vu son destin basculer vers un nouveau chapitre avec son rachat par la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM-SA), pour la somme symbolique d’un dollar.
Cette acquisition marque ainsi la fin des ambitions de Firefinch pour Morila. Malgré ses efforts pour prolonger la vie de la mine jusqu’en 2030, les difficultés financières ont finalement contraint la compagnie australienne à céder le contrôle de l’exploitation.
La transaction entre Firefinch et SOREM s’inscrit dans un contexte plus large, marqué par un différend impliquant plusieurs acteurs, dont le gouvernement malien, Firefinch, Leo Lithium et le chinois Ganfeng Lithium. Un accord a été trouvé, avec l’engagement de Ganfeng de verser 60 millions de dollars au gouvernement malien au nom de Leo et de Firefinch.
Ce différend trouve également ses racines dans une affaire concernant une autre mine, Goulamina, propriété de Leo Lithium et Ganfeng. Le gouvernement malien a contesté le transfert de titre minier ayant permis à Leo Lithium de prendre le contrôle de Goulamina, considérant les deux sociétés comme une seule entité.
L’accord conclu a également redéfini les participations de l’État malien dans Goulamina, les faisant passer à 30% au plus, ainsi qu’une part de 5% pour les investisseurs locaux. De plus, Leo Lithium a cédé sa participation à Ganfeng pour 342,7 millions de dollars dans le cadre d’un accord séparé.
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