Comme prévu, les manifestants de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb) étaient devant la Justice ce mercredi 8 mai 2024. Mais contrairement aux déclarations du procureur qui faisait remarquer que 19 d’entre eux ont reconnu avoir consommé de la drogue, tous presque ont plaidé non coupable. A la barre, ils ont tous nié les faits qui leur sont reprochés sauf un d’entre eux. Ils étaient en effet poursuivis pour « détention et usage de chanvre indien et produits psychotropes ».
Face à cette situation, les trois avocats qui représentaient les mis en cause ont demandé qu’ils soient provisoirement mis en liberté. Mais le ministère public s’est basé sur le profil des prévenus pour rejeter cette demande formulée par les avocats. Pour le procureur, ces coiffeurs, vitriers, vulcanisateurs, commerçants, peintres, pêcheurs, cuisiniers, staffeurs ou comédiens ne présentent aucune garantie de représentativité. Le juge en charge du dossier a renvoyé la suite du procès au 15 Mai 2024 pour réquisitions et plaidoiries. On retiendra particulièrement qu’un des prévenus est un repris de justice.
Condamné à 8 mois de prison, il avait recouvré sa liberté seulement le 27 mars dernier après avoir purgé sa peine. Il avait été condamné par le Tribunal de Comé pour recel. Rappelons également que, seulement 21 personnes ont été gardées et mises sous mandat de dépôt sur la soixantaine. Par le canal d’une déclaration, le Secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb) s’était opposé aux explications fournies par le procureur de la République près le tribunal de 1ʳᵉ instance de première classe de Cotonou, Jules Ahoga.
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