Dans le monde, la transition énergétique suppose l’utilisation de nombreuses ressources, naturelles notamment. Or, ces dernières, bien qu’abondantes pour certaines, ne sont pas disponibles en illimité. C’est en tout cas ce qu’affirme le Forum International de l’Énergie qui a tiré la sonnette d’alarme.
En effet, dans son dernier rapport, le FIE semble craindre le fait que le cuivre vienne à manquer. La demande est effectivement bien plus importante que l’offre, cette ressource étant un élément clé dans la production de nouvelles technologies propres, écoresponsables. De là à mettre en péril les projets en cours ? Pour certains experts, la réponse est oui.
Le cuivre vient à manquer
Les chiffres avancés paraissent effectivement étayer la thèse de la crainte. Pour que ce secteur continue d’être non polluant (extraction, production et envoi), il ne faudrait récupérer “que” 12.8 millions de tonnes par an, au cours des cinq prochaines années. Or, l’an dernier, ce sont 27 millions de tonnes de cuivre qui ont été produites et consommées au niveau mondial.
En outre, 194 nouvelles mines doivent être ouvertes pour assurer une transition énergétique totale et permettre le zéro émission carbone d’ici à 2050. Problème, seuls 35 projets sont annoncés, ce qui laisse ainsi craindre une sur-exploitation des mines à disposition ou amenées à ouvrir et donc, de possibles pénuries d’ici à une dizaine, voire une vingtaine d’années.
Les besoins explosent
À titre d’exemple, un véhicule électrique a besoin de 2,5 fois de plus de cuivre qu’un véhicule classique. Il en va de même pour le solaire et l’éolien qui, pour être efficace, ont besoin de deux à cinq fois plus de cuivre par mégawatt installé, que le charbon ou le gaz naturel, des ressources polluantes. En bref, le monde se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins et les gouvernements devront mettre en place de profonds changements économiques, mais aussi politiques pour parvenir à une réglementation claire et pérenne de ce marché essentiel.
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