La France fait face à une crise de surpopulation carcérale qui ne cesse de s’aggraver, marquée par une augmentation de 5,7% du nombre de détenus en un an. Ces chiffres alarmants viennent d’être publiés par le ministère de la Justice, mettant en lumière une tendance inquiétante : au 1er juin, le nombre de personnes incarcérées a atteint un sommet historique de 77 880, contre 77 647 le mois précédent.
Cette hausse constante est désormais observée pour le neuvième mois consécutif, illustrant une pression croissante sur un système pénitentiaire déjà sous tension. Actuellement, 3 322 détenus sont contraints de dormir sur des matelas posés au sol, une augmentation significative par rapport à l’année précédente où ce chiffre s’élevait à 2 336.
La capacité opérationnelle des prisons françaises est évaluée à 61 694 places, mais la densité carcérale moyenne dépasse largement ce seuil, atteignant 126,2%. Dans les maisons d’arrêt, où les détenus en attente de jugement et ceux condamnés à de courtes peines sont majoritairement placés, cette densité grimpe à un alarmant 151%. Dans certains établissements ou quartiers, elle dépasse même les 200%, exacerbant les conditions déjà précaires pour les détenus.
Parmi les personnes placées sous écrou au 1er juin, 20 466 sont des prévenus en attente de leur jugement final. Au total, 95 292 individus étaient sous contrainte pénale à cette date, parmi lesquels 17 412 étaient sous surveillance électronique ou en placement extérieur, reflétant une tentative de gestion alternative à la surpopulation.
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