L’AES, une nouvelle plateforme pour l’intégration régionale du Sénégal, le thème au menu de la conférence à Dakar

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En date du 1er juin de cette année s’est tenue à  Dakar une conférence sur les perspectives de l’Alliance des États du Sahel (AES). créée en septembre 2023, cette union regroupe trois pays dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Les participants présents dans la salle ont discuté sur les avantages de la coopération du Sénégal avec ces trois pays du Sahel dans le cadre du développement de la région.

Avaient pris part a cette rencontre inédite, les membres de la Ligue de défense panafricaine UMOJA, du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP), de la Commission nationale des Acteurs de la Société Civile pour le suivi des Politiques Publiques, du Réseau Africain des Femmes Scientifiques et Ingénieures ainsi que le Secrétaire général adjoint des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF).

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Au menu de la conférence, « L’Alliance des États du Sahel, une nouvelle plateforme pour l’intégration régionale du Sénégal », les intervenants ont enlevé l’équivoque dans le domaine de sécurité et monétaire. Certains pensent que l’initiative de créer une nouvelle Communauté plus forte et souveraine était utile et cela est interprétée comme étant une voix vers l’indépendance totale de l’Afrique.

« Je pense que l’AES est une nouvelle plateforme sécuritaire régionale pour l’intégration du Sénégal. Cette intégration sera conditionnée par le rapport que le Sénégal décidera d’entretenir avec l’entité AES. Il reste aussi à savoir si le Sénégal jouera l’intermédiaire entre l’AES et la CEDEAO puisque l’AES se projet vers une monnaie commune différente du franc CFA », a estimé Mac Mic membre du groupe Tekki Groupe.

Compte tenue de la situation qui prévaut dans la région, plusieurs sujets ont été abordés en toute indépendance. Cependant, une particulière attention a été accordée à la situation monétaire et à la révision des contrats signés avec les entreprises étrangères. Ce sont les points concomitants entre l’AES et le Sénégal du président Bassirou nouvellement élu à la magistrature suprême.

En effet, Mac Mic pense que bien que nous ne savons pas ce que les gouvernements de transitions entendent parler de la nouvelle monnaie, le Sénégal de par sa posture de changement de monnaie, devrait y réfléchir, de plus, le fait que les Ministères des affaires étrangères des pays de l’AES soient changés en Ministères de l’intégration africaine et des Affaires étrangères est un bon signal pour le Sénégal d’intégration à ce bloc. Ces pays ont la volonté de quitter le Franc CFA, et de se libérer des bases militaires étrangères et le Sénégal aussi fait de même, surtout la renégociation des contrats de l’hydrocarbures. Toutes ces velléités sont partagées avec les pays de l’AES.

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Abordant la question de la souveraineté du pays, Mac Mic a fait remarquer que l’économie sénégalaise est aujourd’hui détenue par des sociétés étrangères : « Nous ne contrôlons pas nos institutions financières ni notre monnaie ». Sans l’AES, le Sénégal ne sera pas en mesure d’avancer sur la voie de la souveraineté, a-t-il conclu.

A la fin de cette conférence, les participants ont rédigé un communiqué dans lequel ils ont prescrit les recommandations de la société civile  de la future politique du Sénégal dans la région et à l’égard des pays de l’AES faites au Gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko. Après deux heures de discussions, les conférenciers ont conclu que l’AES était un bloc politique avec des ambitions bien précises et qu’il n’était pas nécessaire d’aller vers une rupture au risque de subir une perturbation sécuritaire qui est un défi majeur.

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