Les récents résultats des élections européennes révèlent un climat politique européen en pleine mutation. En France, plus de 49,5 millions d’électeurs étaient appelés à désigner leurs 81 députés au Parlement européen. La liste du Rassemblement national (RN), dirigée par Jordan Bardella, a remporté une victoire significative avec 31,36% des voix, dépassant largement la majorité présidentielle et les autres partis. Ce succès du RN, qui obtient 30 sièges, marque une montée en puissance par rapport à 2019, où il avait également mené avec 23,34% des suffrages. L’abstention, qui s’élève à 48,51%, est la plus faible observée depuis trente ans pour ce type de scrutin.
Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale et face à cette montée de l’extrême droite, les partis de gauche ont décidé de former un front commun. Les principaux acteurs, incluant le Parti socialiste, le Parti communiste français, Europe Ecologie-Les Verts, La France insoumise, Place publique et Générations, ont annoncé des candidatures uniques dans chaque circonscription pour les législatives anticipées. Ils s’engagent ainsi sur un programme commun orienté vers les urgences démocratiques, écologiques, sociales et pour la paix. Cette union vise à contrer non seulement le RN mais aussi à proposer une alternative au président Emmanuel Macron.
L’extrême droite, quant à elle, semble préparer activement les législatives, avec des discussions entre Marine Le Pen, Jordan Bardella et Marion Maréchal de Reconquête !, sans toutefort aboutir à une alliance claire. Cela s’inscrit dans une stratégie de « rassemblement« , comme l’a indiqué Marine Le Pen lors de son intervention au journal de 20 heures sur TF1, proposant de ne pas présenter de candidat face à certains élus Les Républicains.
Face à ces développements, les syndicats, dont la CGT, la CFDT et l’UNSA, appellent à une large mobilisation avant les législatives pour défendre « la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail« . Des manifestations contre l’extrême droite se sont déjà déroulées dans plusieurs villes, y compris Paris, Marseille et Bordeaux, réunissant des milliers de personnes.
Cette configuration politique, illustrée par une gauche qui cherche à refonder son unité et une droite qui consolide sa base, met en lumière les tensions croissantes et les défis imminents que la France doit naviguer dans cette période pré-électorale.
Laisser un commentaire