AES: cette initiative permettra de financer des secteurs stratégiques

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L’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, représente une initiative régionale visant à renforcer la coopération entre ces nations sahéliennes. Créée en septembre 2023, cette alliance unit des pays partageant des défis communs en matière de sécurité et de développement. Elle incarne leur volonté de prendre en main leur destin collectif, en marge des structures régionales conventionnelles.

Le premier sommet de l’AES, qui s’est tenu le 6 juillet à Niamey, a marqué un tournant décisif dans le renforcement des liens économiques entre les membres. Les dirigeants ont pris des mesures concrètes pour stimuler le développement régional, notamment la création d’une banque d’investissement et l’établissement d’un fonds de stabilisation.

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Ces nouveaux outils financiers visent à soutenir des projets structurants dans des domaines essentiels tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie et les infrastructures. Cette démarche illustre la détermination des pays de l’AES à mettre en commun leurs ressources pour favoriser un développement autonome et pérenne.

Le sommet a également vu l’adoption d’un traité instituant la Confédération des États du Sahel, regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette décision reflète une volonté d’approfondir l’intégration politique et économique entre les trois nations. Elle s’inscrit dans la continuité de leur retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), annoncé en janvier.

Le général Tiani du Niger a souligné l’importance de cet élan populaire, le qualifiant de fondement pour la construction d’une confédération des peuples. Cette déclaration met en lumière l’ambition de l’AES de se distinguer des organisations régionales existantes, perçues comme trop bureaucratiques.

Les dirigeants ont également adopté plusieurs documents importants, dont un règlement intérieur pour le collège des chefs d’État de l’AES et des accords visant à faciliter la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Confédération. Ces mesures devraient dynamiser les échanges économiques entre les pays membres.

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Sur le plan sécuritaire, les trois pays ont convenu de mettre en place une force unifiée de l’AES et un plan trilatéral permanent pour les actions militaires. Cette décision témoigne de leur volonté de coordonner leurs efforts dans la lutte contre les menaces sécuritaires qui affectent la région.

La création de ces nouveaux instruments financiers et l’approfondissement de l’intégration entre les pays membres de l’AES ouvrent de nouvelles perspectives pour le développement de la région sahélienne. Toutefois, la réussite de cette initiative dépendra de la capacité des États membres à mettre en œuvre efficacement les décisions prises et à surmonter les obstacles politiques, économiques et sécuritaires qui persistent.

L’AES devra démontrer sa capacité à attirer des investissements et à gérer de manière transparente les ressources mises en commun. Le succès de cette alliance pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest et au-delà, offrant potentiellement un nouveau modèle de développement et d’intégration pour d’autres régions du continent.

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    L’Afrique aux Africains en Afrique

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