Aide à la Russie: un canadien risque 20 ans de prison aux USA

Juge - avocat
Photo Istock

Un Montréalais d’origine russe, Nikolay Goltsev, 38 ans, fait face à une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison aux États-Unis après avoir plaidé coupable à des accusations liées à l’exportation illégale de matériel électronique vers la Russie. Cette affaire met en lumière les efforts continus pour contourner les sanctions internationales imposées à la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine.

Goltsev et son complice, Salimdzhon Nasriddinov de New York, ont admis avoir orchestré l’envoi de composants électroniques d’une valeur dépassant 7 millions de dollars américains. Ces pièces, incluant des semi-conducteurs et des circuits intégrés, étaient destinées à la fabrication de drones, missiles et autres équipements militaires utilisés dans le conflit ukrainien.

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Le réseau criminel opérait via des sociétés-écrans, achetant du matériel auprès de fabricants américains pour ensuite l’acheminer vers des entités russes sanctionnées. Les envois transitaient par divers pays tels que la Turquie, Hong Kong, l’Inde, la Chine et les Émirats arabes unis, dans une tentative de dissimuler leur destination finale.

L’arrestation de Goltsev à Manhattan en octobre dernier, accompagné de son épouse Kristina Puzyreva, a marqué un coup d’arrêt à ces activités illégales. Puzyreva a également plaidé coupable à des accusations de blanchiment d’argent en février.

Le procureur Breon Peace a souligné l’importance de cette affaire, déclarant que les accusés avaient « bafoué la loi américaine pour aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine« . Cette déclaration reflète la détermination des autorités américaines à faire respecter les sanctions et à entraver les efforts de soutien à l’effort de guerre russe.

L’enquête a révélé l’ampleur des opérations du réseau, qui aurait coordonné plus de 300 envois de pièces électroniques cruciales pour l’équipement militaire russe, dont des hélicoptères de combat, des chars et des systèmes antimissiles.

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Cette affaire soulève des questions sur l’efficacité des sanctions internationales et met en évidence les défis auxquels font face les autorités dans la lutte contre les réseaux de contrebande sophistiqués. Elle démontre également la complexité des liens transnationaux dans le commerce illégal d’équipements militaires. Goltsev, qui connaîtra sa sentence en décembre, devra également rembourser 4 millions de dollars américains.

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