Décès dans la presse béninoise : L’appel du père Éric Aguénounon aux journalistes

Abbé Arnaud Eric AGUENOUNON - photo : DR

Dans l’après-midi de ce lundi 29 juillet, la chapelle Notre-Dame de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix de Cotonou a servi de cadre à la célébration d’une messe en l’honneur de tous les défunts de la presse béninoise. Il s’agit d’une initiative de l’Union des Professionnels des médias du Bénin (UPMB). Cette célébration eucharistique intervient après la prière musulmane du vendredi 26 juillet dernier à la mosquée d’Aïdjèdo-Ahito à Cotonou. Ces activités spirituelles ont été entreprises suite à la série de décès observée dans le monde des médias au cours de ces derniers mois au Bénin.

On pouvait noter à la chapelle Notre-Dame de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix de Cotonou, la présence des responsables de l’union ainsi que de plusieurs journalistes. Cette messe présidée par le Père Arnaud Éric Aguénounonanalyste politique, Directeur de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp/Co) a été une occasion pour lui de s’adresser à toute la coopération. Il appelle ainsi les journalistes à l’unité. « Vous devez vous aimer les uns, les autres. L’unité dans l’amour, l’amour dans l’unité constitue une force de communion et de cohésion », a conseillé le célébrant. Après avoir rappelé le rôle du journaliste dans la société, l’homme de Dieu s’est évertué à mettre l’accent sur les valeurs qui doivent caractériser celui qui exerce cette profession.

Publicité

« Le journaliste est en réalité un enseignant, non un perroquet ; un érudit, non un abruti ; un cultivé, non un inculte ; un penseur, non un menteur ; un bon lecteur, non un mauvais buveur ; un civilisé, non un vil individu ; un honnête, non un escroc », a poursuivi dans son homélie le père Arnaud Éric Aguénounon. Il n’a pas manqué de dénoncer la relation qu’entretiennent certains journalistes avec l’argent. Pour lui, la recherche « du véritable amour en dehors de Dieu » doit être évitée. « Le journaliste est aussi appelé à la foi, il doit craindre Dieu, l’adorer, lui consacrer toute son existence. Il s’agit de prendre du temps avec Dieu. Sans la crainte de Dieu, le professionnel des médias tombe dans le mépris de la vie, la mégalomanie, la traitrise et sombre progressivement dans la fourberie, la rapacité et la vénalité », a-t-il fait remarquer lors de l’homélie.

Il a fini par proposer aux hommes des médias du Bénin, la spiritualité de trois amis que sont « Lazare, Marthe et Marie » dans la Bible. Il s’agit selon lui de « s’assoir au pieds du Seigneur, s’occuper avec soin du prochain et de s’appliquer au travail, écouter, regarder, examiner, discerner et enseigner », a recommandé le père Arnaud Eric Aguénounon. Rappelons encore que cette messe a été initiée par l’Union des Professionnels des médias du Bénin (UPMB) suite à une série de décès enregistrée dans le monde des médias au Bénin. Le dernier cas de décès qui aura marqué la corporation est celui de François-Xavier Noumon inhumé il y a une semaine après un violent accident de la circulation.

2 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    « Le journaliste est en réalité un enseignant, non un perroquet ; un érudit, non un abruti ; un cultivé, non un inculte ; un penseur, non un menteur ; un bon lecteur, non un mauvais buveur ; un civilisé, non un vil individu ; un honnête, non un escroc »

    C’est chié, pas à dire.

    \\\\.///
    (@_@)

  2. Avatar de Pèlerin
    Pèlerin

    C’est tellement bien dit !! En tout cas merci. A bon entendeur ??? …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité