Dédollarisation : cet allié des américains franchit une étape avec le Yuan chinois

Photo AFP

La dédollarisation, ce processus visant à réduire la dépendance au dollar américain dans les échanges internationaux, gagne du terrain parmi les pays émergents. Cette tendance s’inscrit dans une volonté de s’affranchir de l’hégémonie économique des États-Unis et de diversifier les réserves monétaires. Les nations cherchent ainsi à se protéger contre les fluctuations du billet vert et à limiter l’influence de Washington sur leurs économies. Ce mouvement s’accélère, porté par la montée en puissance de devises alternatives comme le yuan chinois et par la quête d’une autonomie financière accrue.

Dans ce contexte, un événement récent marque un tournant significatif : Turkish Airlines, la compagnie aérienne nationale turque, vient de réaliser une première mondiale en matière de financement aéronautique. Elle est devenue la première compagnie hors de Chine à acquérir des avions en utilisant le yuan comme devise de transaction. Cette initiative audacieuse illustre la progression de la dédollarisation et souligne l’émergence de nouvelles dynamiques dans le paysage financier international.

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Le yuan prend son envol dans l’industrie aéronautique

L’opération menée par Turkish Airlines ne se limite pas à une simple transaction financière. Elle représente une avancée stratégique majeure dans la diversification des sources de financement et la gestion des risques de change. La compagnie turque a ajouté le yuan à son portefeuille de devises, rejoignant ainsi le dollar américain, l’euro, la livre sterling et le yen japonais. Cette décision fait partie d’une dynamique visant à optimiser les coûts de financement et à réduire la vulnérabilité face aux fluctuations monétaires.

Concrètement, Turkish Airlines a financé l’acquisition de trois Airbus A350 en yuans, avec le soutien de deux sociétés de leasing chinoises, AVIC International Leasing et CCB Financial Leasing. Cette collaboration témoigne de la confiance mutuelle entre les partenaires turcs et chinois, ainsi que du renforcement des liens économiques entre les deux pays. Elle ouvre également la voie à de nouvelles opportunités de coopération financière internationale, en dehors du cadre traditionnel dominé par le dollar.

Un pas de géant vers l’indépendance financière

L’initiative de Turkish Airlines va au-delà d’une simple opération financière innovante. Elle symbolise une étape cruciale dans la quête d’autonomie des économies émergentes face à la domination du dollar. En diversifiant ses sources de financement et en adoptant le yuan pour ses transactions internationales, la Turquie affirme sa volonté de s’émanciper des contraintes imposées par le système financier occidental.

Cette démarche s’inscrit dans une tendance de remise en question de l’ordre économique mondial établi après la Seconde Guerre mondiale. Les pays émergents, de plus en plus conscients de leur poids économique, cherchent à redéfinir les règles du jeu financier international. L’utilisation croissante du yuan dans les échanges commerciaux et les investissements transfrontaliers participe à cette reconfiguration des rapports de force économiques.

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L’avancée réalisée par Turkish Airlines pourrait avoir un effet d’entraînement sur d’autres compagnies aériennes et, plus largement, sur d’autres secteurs industriels. Elle démontre la faisabilité et les avantages potentiels d’une diversification monétaire dans les transactions internationales de grande envergure. À terme, cette tendance pourrait contribuer à l’émergence d’un système financier mondial plus équilibré, moins dépendant d’une seule devise dominante.

Toutefois, ce processus de dédollarisation n’est pas sans défis. Il nécessite une adaptation des pratiques financières, une gestion accrue des risques de change et une confiance renforcée dans les devises alternatives. La stabilité et la liquidité du yuan, bien qu’en progression, restent encore à consolider pour rivaliser pleinement avec le dollar sur la scène internationale.

2 réponses

  1. Avatar de Sid
    Sid

    C’est absolument intolérable ! Les sanctions américaines ne vont pas trainer !
    Nan, je déconne ! Assez gonflés, les Trurcs. Les ricains vont pas aimer

    1. Avatar de King
      King

      les yankee n aime personne et l turquie est sous ambargo depuis 1974. il doit diversifier ses relations a présent l Asie prensent l’avenir plus brillante que UE et Us.depuis 1963 la turquie attende d entree en ue comme un chien. sans resultat . la turquie n est pas sa place ue les pretext ne manque pas .

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