Le secteur de la location de voitures au Maroc traverse une période difficile, marquée par une baisse significative de la demande durant la saison estivale 2024. Les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme face à cette situation préoccupante qui contraste avec les années précédentes.
L’Union des propriétaires d’agences de location de voitures au Maroc rapporte une activité au ralenti depuis juin dernier. Malgré une offre diversifiée de véhicules, incluant de nombreux modèles neufs, la demande reste faible. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène, notamment l’arrivée tardive des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et l’augmentation des prix des nouveaux modèles de voitures, atteignant jusqu’à 25% pour certains.
La hausse des tarifs se répercute inévitablement sur les prix de location. Actuellement, le coût journalier d’une voiture ordinaire oscille entre 300 et 350 dirhams, variant selon le modèle, le type de moteur et la consommation de carburant. Cette situation engendre une forte concurrence entre les agences, particulièrement dans les grandes agglomérations comme la région de Casablanca-Settat.
Le constat est similaire à Tétouan, où l’Association des agences de location de voitures observe une stagnation du marché. Les MRE, habituellement friands de ce service pour leurs déplacements estivaux, ne représentent désormais que 5% des transactions dans la plupart des agences.
Du côté des consommateurs, la Fédération nationale des associations de protection des consommateurs au Maroc estime qu’un tarif moyen de 200 dirhams par jour reste acceptable pour les familles marocaines moyennes. Cependant, ce prix apparaît élevé comparé aux offres des grandes entreprises spécialisées dans la location.
Face à cette conjoncture, les professionnels du secteur s’inquiètent de l’avenir de leur activité. La stagnation observée semble être le résultat logique d’un marché où l’offre surpasse largement la demande, créant ainsi un environnement hautement compétitif.
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