Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé une série de mesures visant à stimuler les exportations hors hydrocarbures du pays. Parmi ces décisions, la levée de l’interdiction d’exporter le sucre, l’huile et les pâtes alimentaires marque un tournant significatif dans la politique commerciale algérienne.
Cette annonce intervient dans un contexte économique favorable, avec un taux de croissance de 4,2% et un PIB de 260 milliards de dollars enregistrés en 2023. Les exportations hors hydrocarbures ont atteint près de 7 milliards de dollars, témoignant d’une diversification progressive de l’économie algérienne.
Le gouvernement ambitionne d’atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030, s’appuyant sur des secteurs clés tels que l’agriculture, les industries lourdes, manufacturières et pharmaceutiques, les mines, le tourisme et les services.
Pour soutenir cette dynamique, le président Tebboune a dévoilé plusieurs initiatives. Outre la libéralisation des exportations de certains produits alimentaires, il prévoit la mise en place de bases logistiques dédiées à l’exportation dans les pôles économiques du pays. L’extension du réseau bancaire algérien à l’étranger, notamment en Afrique, et l’ouverture de nouvelles lignes aériennes et maritimes sont également au programme.
Le secteur privé n’est pas en reste, avec l’autorisation d’investir dans la grande distribution et la possibilité pour les exportateurs d’utiliser le système d’admission temporaire. Ces mesures visent à renforcer la compétitivité des entreprises algériennes sur les marchés internationaux.
La décision de lever l’interdiction sur l’exportation de certains produits alimentaires, initialement instaurée en mars 2022, reflète la confiance du gouvernement dans la capacité de production nationale. Cette stratégie s’inscrit dans une volonté plus large de redéfinir la carte du commerce extérieur algérien, en tenant compte des enjeux géopolitiques mondiaux et des intérêts nationaux.
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