Pour avoir défié le pape, un archevêque sanctionné par le Vatican

Pape François (Photo AFP / ALBERTO PIZZOLI)

L’archevêque Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis, a été excommunié par le Vatican le vendredi 5 juillet, après des années de contestation virulente de l’autorité du pape François et du Concile Vatican II. À 83 ans, Viganò s’était imposé comme une figure centrale parmi les critiques les plus acerbes du pontife, accusant le pape de diffuser des hérésies et de diriger l’Église de manière despotique.

La convocation de Viganò pour un procès en « schisme » avait été annoncée par l’intéressé lui-même le 20 juin dernier. Ce procès visait à répondre aux déclarations publiques de Viganò qui refusait de reconnaître l’autorité du souverain pontife et de maintenir la communion avec les membres de l’Église, tout en rejetant la légitimité du Concile Vatican II. Ces accusations ont été confirmées par un communiqué du dicastère pour la Doctrine de la foi, lequel a mis en lumière les nombreux discours de Viganò contre le pape.

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Ces dernières années, Viganò s’était aussi aligné avec les franges les plus conservatrices de l’Église, particulièrement aux États-Unis, devenant leur porte-voix. Il avait ainsi propagé diverses théories conspirationnistes, notamment autour des vaccins anti-Covid qu’il présentait comme une manifestation d’un soi-disant Nouvel Ordre mondial.

L’excommunication, une sanction extrêmement rare, surtout à l’encontre d’un évêque, n’avait pas été prononcée depuis l’exclusion de Monseigneur Marcel Lefebvre en 1988 par Jean-Paul II. Lefebvre avait été excommunié pour avoir ordonné quatre évêques traditionalistes sans l’autorisation du Saint-Siège, une excommunication annulée en 2009 par le pape Benoît XVI.

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Ce gars, c’est le dieu de certains hommes, et non homme de Dieu.

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