La réforme relative à la mise à la retraite d’office par le gouvernement de 1 074 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) dont 700 militaires, 315 Policiers républicains, 30 douaniers et 29 forestiers n’a pas échappé à l’analyse de l’ancien directeur général de la Police Nationale, Louis Philippe Houndégnon. A la faveur d’une interview qu’il a accordée aux médias Matin Libre et Reporter Médias Monde, l’ancien patron des flics a abordé plusieurs sujets d’actualité. Sur le sujet relatif à sa mise à la retraite ainsi que d’autres de ses frères d’armes, le haut gradé de la police a simplement fait savoir que : « C’est de la fantaisie politique ».
L’occasion était toute trouvée par Louis Philippe Houndégnon pour régler ses comptes avec ses détracteurs. Pour lui, l’intention des uns et des autres en l’envoyant à la retraite était de le « paupériser ». « Je sais faire autre chose. Et les années à venir vont montrer que je sais vraiment faire autre chose », a martelé l’ancien patron de la police. Il s’est par la suite posé la question de savoir ce que deviendrait les plus jeunes qui sont dans cette même condition.
« Et les plus petits que nous, les gens qui ont 38 ans, qu’est-ce qu’ils vont devenir ? On a mis des gens de 40ans, 48 ans à la retraite. Des gens qui étaient en mission à l’ONU, vous voyez la situation et vous dites…, le ministre nous dit qu’il n’y a pas échec, il y a échec. Quand on échoue et on refuse de voir l’échec… », a confié l’ancien directeur général de la Police Nationale aux médias. Il a également remis en cause les explications qui ont été fournies par le chef de l’Etat sur l’allocation que percevront les personnes mises à la retraite d’office.
« Regardez par exemple, le chef de l’État qui vient à la télé, quand il a mis les gens à la retraite d’office, et il vient vous dire, à vous la population que les retraités d’office ne souffriront pas d’un abaissement de leur traitement, moi avec mon salaire qui a été déjà coupé en quatre par Patrice Talon, je me suis retrouvé à perdre au moins 200 000f sur ce que je gagnais », a expliqué Louis Philippe Houndégnon qui s’est évertué à critiquer les différentes réformes initiées dans le secteur de la sécurité. Il a également balayé du revers de la main les arguments qui ont été brandis par les autorités pour justifier la mise à la retraite forcée de certains responsables.
« Quand quelqu’un qui a géré le pays pendant près de dix ans vient parler de pléthore d’une armée d’officiers, je comprends finalement que ça cache d’autres problèmes. Ça cache l’incapacité du gouvernement à pouvoir prendre en main la mise en place de la police territoriale, à consommer les officiers qui existent. Donc concrètement, cette réforme en termes d’échec, c’en est un! », note l’ancien directeur de la Police Nationale.
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