Un rappeur originaire du Maghreb en prison en Espagne

La carrière musicale du rappeur espagnol d’origine marocaine Morad se trouve brutalement interrompue. Le Tribunal de Surveillance pénitentiaire a mis fin à son régime de semi-liberté, le renvoyant derrière les barreaux de la prison Brians 2 ce mardi.

Cette décision fait suite à une série d’incidents judiciaires impliquant l’artiste controversé. Depuis avril, Morad purgeait une peine de six mois pour infraction au code de la route, bénéficiant d’un aménagement qui lui permettait de passer ses nuits dans un centre ouvert de Barcelone quatre jours par semaine.

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L’accumulation de démêlés avec la justice a finalement pesé dans la balance. En février, le rappeur avait plaidé coupable dans une affaire remontant à 2021, où il s’était confronté aux forces de l’ordre lors du tournage d’un clip vidéo. Cette altercation lui avait valu une condamnation à deux ans de prison avec sursis et une amende de 900 euros pour incitation aux troubles de l’ordre public et agression avec un instrument dangereux.

La clémence dont il avait alors bénéficié était conditionnée à un comportement irréprochable pendant deux ans. Cependant, d’autres incidents sont venus ternir son dossier. Morad s’est vu contraint de verser 10 000 euros d’indemnités à un agent des Mossos d’Esquadra après l’avoir filmé et diffamé sur les réseaux sociaux, l’accusant à tort d’être un « agresseur d’enfants ».

Les ennuis judiciaires de Morad ne s’arrêtent pas là. Le Parquet avait récemment requis six ans d’emprisonnement à son encontre pour outrage à l’autorité et détention illégale d’arme. Ces accusations font suite à un incident survenu en juillet 2021, où le rappeur aurait menacé des policiers avec une arme alors qu’il enfreignait le couvre-feu imposé pendant la pandémie de Covid-19.

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