En Afrique, l’un des plus grands barrages du continent, va bientôt doubler ses capacités de production. Rien de surprenant toutefois, puisque les objectifs de cet immense ouvrage ont été fixés bien en amont. D’ailleurs, la capacité totale de production d’électricité du barrage sera, à terme, encore plus importante.
Ledit barrage, c’est celui de la « Renaissance » qui a été développé en Éthiopie et dont les ramifications se partagent avec l’Égypte et le Soudan du Sud sur le Nil. Deux nouvelles turbines sont ainsi entrées en fonction ces dernières heures, portant de fait les capacités en matière de production d’électricité à 1.550 MW. Les objectifs sont néanmoins beaucoup plus élevés, puisque les dirigeants de l’organisme en charge de l’édifice souhaitent pousser à 5.000 MW, la production totale d’électricité, au cours des années à venir.
Deux nouvelles turbines activées
Récemment, ce sont donc deux immenses turbines de 400 MW chacune qui ont été mises en route, sur les 13 prévues au total. Un projet d’exception, qui permettra à l’Éthiopie de plus que doubler sa production d’électricité actuelle, qui a bien failli ne jamais voir le jour. En cause, la situation géographique du barrage, qui se trouve en amont du Soudan et de l’Égypte.
Selon les deux pays, la décision de lancer ce gigantesque barrage, d’une capacité de retenue totale de 74 milliards de mètres cubes d’eau, représente un véritable danger existentiel. À l’époque, les critiques ont alors fusé, mais, depuis, le Soudan s’est rangé derrière la position d’Abiy Ahmed, alors président, par la voix d’Abdel Fattah Al-Bourhane (avant que la guerre civile n’éclate).
Le Caire appelle Addis-Abeba à la raison
Côté égyptien, la position n’a pas bougé et Le Caire ne cesse d’appeler l’Éthiopie à la raison, invitant Addis-Abeba à stopper net les remplissage d’eau tant qu’un accord entre l’ensemble des pays concernés par ce grand barrage, ne soit trouvé. Côté éthiopien, jamais ces appels n’ont vraiment été pris en compte, ce projet étant perçu comme essentiel pour le développement social et économique du pays.
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