Le président Patrice Talon a récemment accordé la grâce présidentielle à 464 prisonniers, en marge des célébrations du 64ème anniversaire de l’indépendance de la République du Bénin. Cette décision, officialisée par deux décrets présidentiels, s’applique à des individus condamnés pour diverses infractions criminelles ou correctionnelles.
Le premier décret se concentre sur 27 personnes impliquées dans les événements de 2019 et 2021. Ces individus avaient été condamnés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour des crimes tels que la tentative d’atteinte à l’intégrité du territoire national et la participation à des attroupements armés. Cette grâce s’inscrit dans une volonté de réconciliation nationale et de pacification après des périodes de tensions politiques.
Le second décret élargit la mesure de grâce à 437 autres prisonniers condamnés pour diverses infractions criminelles ou correctionnelles. Parmi ces infractions figurent le vol, les coups et blessures volontaires, l’abus de confiance, l’escroquerie, et l’exercice illégal de la médecine. Ces condamnations avaient été prononcées par les juridictions béninoises jusqu’au 31 juillet 2024.
Cependant, la grâce présidentielle s’accompagne de conditions strictes pour certains bénéficiaires. Ceux condamnés pour escroquerie en tontine, détournement de deniers publics ou infractions mettant en péril les finances de l’État doivent rembourser intégralement les sommes détournées ou mises en péril, ainsi que payer les amendes et frais de justice correspondants.
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