Les autorités suisses ont confirmé l’arrestation d’un de leurs ressortissants au Burkina Faso. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a annoncé mercredi cette information, sans toutefois fournir de détails sur les circonstances ou la date précise de l’interpellation.
L’Ambassade de Suisse à Abidjan, chargée des affaires diplomatiques pour le Burkina Faso, s’est saisie du dossier. Elle est actuellement en liaison avec les autorités locales afin d’obtenir des éclaircissements sur cette affaire. Le DFAE, soucieux de préserver la confidentialité et les droits de la personne concernée, s’est abstenu de communiquer davantage d’informations à ce stade.
Cette arrestation survient dans un contexte politique et sécuritaire tendu au Burkina Faso. Le pays est dirigé depuis septembre 2022 par un régime militaire, suite à un coup d’État mené par le capitaine Ibrahim Traoré. La situation sécuritaire demeure préoccupante, avec des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait de nombreuses victimes ces dernières années.
Selon l’ONG Acled, spécialisée dans le recensement des victimes de conflits, plus de 20 000 personnes, civils et militaires confondus, ont perdu la vie depuis 2015 dans ces violences. Pour la seule année en cours, près de 3 800 décès ont déjà été enregistrés.
Les forces de sécurité burkinabè et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs civils de l’armée, ont été pointés du doigt par l’ONU et Human Rights Watch. Ces organisations les accusent d’avoir perpétré des exactions contre des civils à plusieurs reprises.
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