Si les États-Unis ont dépêché, en Israël, une partie de leur flotte afin d’aider le gouvernement Netanyahou en cas d’attaque iranienne (Washington s’attend à ce qu’elle ait lieu d’ici à jeudi), les tensions entre les deux pays alliés sont réelles. En cause, les pourparlers sur un possible accord de paix entre l’état hébreu et le Hamas palestinien.
Vendredi soir, John Kirby, conseiller à la Sécurité nationale américaine, s’en est violemment pris à Bezalel Smotrich, à la tête du clan d’extrême droite religieuse appartenant au gouvernement israélien. Celui-ci a accusé l’élu de diffuser de fausses informations visant à mettre en doute les intentions du président américain, Joe Biden, quant à la guerre qui oppose l’État hébreu au Hamas palestinien.
Joe Biden, critiqué par Bezalel Smotrich
Selon Bezalel Smotrich, le président Biden soutiendrait, ni plus ni moins, un accord de paix entre les deux parties, qui porterait atteinte à la sécurité et à l’intégrité territoriale d’Israël. Une sortie pointée du doigt par Kirby, qui n’a d’ailleurs pas manqué de la critiquer, affirmant qu’il s’agissait là d’une sortie scandaleuse et absurde. Washington a ajouté qu’elle ne laisserait pas des extrêmes saper le travail en cours.
John Kirby a ensuite rappelé que le président Biden était engagé en faveur d’Israël et qu’il ne laisserait personne de côté. Dans les faits, Washington soutient un accord de paix également rédigé par le Qatar et l’Égypte, deux des autres médiateurs dans ce conflit. Un plan de sortie de crise est aujourd’hui sur la table et il ne reste qu’à échanger autour des modalités pour conclure un cessez-le-feu.
Les propos de Smotrich suscitent l’embarras
Le 15 août prochain seront envoyés des négociateurs, dans le but de trouver un accord. Les propos de Smotrich interviennent donc au pire des moments, suscitant l’embarras, même jusque dans les rangs du clan Netanyahou. Reste à déterminer si ces derniers auront un impact sur les échanges alors même que celui-ci n’en est pas à ses débuts. Il y a quelques jours, ce proche de Netanyahou suscitait l’indignation collective en affirmant qu’il y avait une “logique morale” à laisser les Palestiniens mourir de faim.
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