La Chine prend une nouvelle mesure qui va affecter les occidentaux

(Selim Chtayti/AP/Sipa)

Les relations entre la Chine et l’Occident traversent une période de turbulences marquée par des tensions économiques et technologiques croissantes. L’Union européenne a récemment imposé des droits de douane sur les voitures électriques chinoises, les accusant de concurrence déloyale. En réponse, Pékin intensifie son contrôle sur les ressources stratégiques, une décision qui risque d’amplifier les frictions commerciales déjà existantes entre les deux blocs. Dans ce climat de défiance réciproque, la Chine vient d’annoncer une nouvelle restriction susceptible d’impacter significativement l’industrie occidentale.

Un métal rare sous haute surveillance

À compter du 15 septembre, l’exportation d’antimoine depuis la Chine sera soumise à une autorisation gouvernementale préalable. Cette décision, rendue publique le 15 août par le ministère du Commerce chinois, a pour objectif déclaré de « protéger les intérêts nationaux et la sécurité » du pays. Derrière cette formulation diplomatique se cache un enjeu considérable : l’antimoine, métal rare aux propriétés uniques, est très recherché dans de nombreux secteurs industriels de pointe.

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Ce minerai grisâtre joue un rôle crucial dans la production de matériaux ignifuges, de batteries, de panneaux solaires et trouve même des applications dans l’industrie de l’armement. Son importance stratégique n’a pas échappé aux autorités chinoises, qui assurent près de la moitié de la production mondiale d’antimoine. En limitant l’accès à cette ressource critique, Pékin se dote d’un nouveau moyen de pression sur ses concurrents occidentaux, tout en préservant ses propres réserves pour son développement industriel futur.

Une stratégie de contrôle des ressources qui s’intensifie

Cette mesure concernant l’antimoine n’est pas une action isolée, mais fait partie d’une politique plus large de maîtrise des ressources stratégiques menée par la Chine. L’année précédente, le pays avait déjà mis en place des contrôles analogues sur les exportations de graphite, de gallium et de germanium – autant de matériaux essentiels pour l’industrie des semi-conducteurs et des énergies renouvelables.

En restreignant l’accès à ces précieux minerais, dont elle détient souvent une part importante de la production mondiale, la Chine cherche à renforcer sa position dominante dans les chaînes d’approvisionnement globales. Cette approche peut également être interprétée comme une réponse aux efforts occidentaux visant à diversifier leurs sources d’approvisionnement et à relocaliser certaines industries jugées critiques.

Un défi majeur pour l’industrie mondiale

L’impact de ces restrictions pourrait se faire sentir dans de nombreux secteurs industriels, tant en Occident qu’ailleurs dans le monde. De l’électronique à l’automobile en passant par l’aérospatiale, les entreprises dépendantes de ces matériaux rares pourraient être confrontées à des difficultés d’approvisionnement ou à une augmentation significative des coûts, ce qui pourrait affecter leur compétitivité sur le marché mondial.

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Cette situation met en lumière la complexité des interdépendances économiques mondiales et les défis posés par la concentration des ressources stratégiques. Elle souligne l’importance pour tous les acteurs économiques, qu’ils soient occidentaux, chinois ou d’autres régions, de réfléchir à des stratégies d’adaptation face à ces nouvelles réalités du commerce international. La diversification des sources d’approvisionnement, le développement de technologies de recyclage plus efficaces et la recherche de matériaux alternatifs pourraient devenir des priorités pour de nombreux pays et industries dans les années à venir.

Alors que le paysage économique mondial continue d’évoluer, il est clair que la gestion des ressources stratégiques jouera un rôle crucial dans les relations internationales et le développement industriel futur. Les implications de ces changements restent à observer, tant pour la Chine que pour ses partenaires commerciaux à travers le monde.

Le potentiel du secteur sidérurgique en Angola continue d’attirer les convoitises des investisseurs internationaux, et parmi eux, le géant turc Tosyali Holding. Le groupe, reconnu mondialement pour son expertise dans l’industrie sidérurgique, s’apprête à marquer une nouvelle étape dans son expansion en lançant une usine sidérurgique en Angola, en partenariat avec la compagnie pétrolière nationale, Sonangol.

Cette initiative, officialisée par un communiqué du 15 août, témoigne de l’engagement de Tosyali Holding à contribuer au développement industriel de l’Angola. L’usine, dont la mise en service est prévue pour mi-2027, sera intégrée, de l’extraction du minerai de fer à la production de produits sidérurgiques finis. Le minerai proviendra du gisement de Cassinga, situé dans le sud-ouest du pays, une région riche en ressources naturelles. Ce site minier, avec des réserves estimées à un milliard de tonnes de minerai de fer, devient un atout stratégique pour le projet.

Tosyali Holding, fort de ses six décennies d’expérience et de son réseau mondial de près de 40 usines, apporte à l’Angola son savoir-faire technique et sa capacité à dynamiser le secteur sidérurgique. L’association avec Sonangol, acteur clé de l’économie angolaise, promet de créer des synergies bénéfiques pour l’ensemble du pays. Cette collaboration devrait permettre non seulement de valoriser les ressources locales, mais aussi de réduire la dépendance de l’Angola vis-à-vis des importations de produits sidérurgiques.

L’entrée en scène de Tosyali Holding dans le secteur industriel angolais est une nouvelle preuve du potentiel inexploité du pays. Ce projet pourrait, à terme, transformer l’Angola en un acteur majeur de la sidérurgie en Afrique, tout en stimulant la croissance économique et en créant des milliers d’emplois locaux. En réactivant la mine de Cassinga, Tosyali Holding contribue également à redonner vie à une ressource qui n’avait pas encore été pleinement exploitée, ouvrant ainsi la voie à d’autres investissements dans le secteur.

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