Maghreb: le prix de ce produit va exploser l’année prochaine

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L’huile d’olive, véritable or liquide du Maroc, occupe une place centrale dans la culture culinaire et l’économie du pays. Symbole de la cuisine méditerranéenne, ce nectar doré est bien plus qu’un simple ingrédient pour les Marocains. Il incarne une tradition millénaire, un savoir-faire ancestral et une fierté nationale. Les oliveraies, qui s’étendent à perte de vue dans certaines régions, font partie intégrante du paysage et de l’identité du royaume. L’oléiculture représente également un pilier économique majeur, fournissant des emplois à des milliers de familles et contribuant significativement aux exportations agricoles du pays. Cependant, cette filière cruciale traverse actuellement une crise sans précédent, menaçant non seulement l’approvisionnement en huile d’olive, mais aussi le tissu socio-économique de régions entières.

Une tempête parfaite s’abat sur l’or vert

La filière oléicole marocaine fait face à une convergence de facteurs alarmants qui menacent sa pérennité. La sécheresse persistante, exacerbée par le changement climatique, a considérablement affecté les rendements des oliviers. Les précipitations, essentielles à la croissance et à la maturation des olives, se font de plus en plus rares, laissant les arbres assoiffés et vulnérables. Cette situation climatique défavorable s’accompagne d’une propagation inquiétante de maladies telles que la verticilliose, qui fragilise davantage les plantations. La mouche de l’olive, un ravageur redoutable, vient compléter ce sombre tableau en s’attaquant aux fruits, réduisant ainsi la qualité et la quantité de la production.

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Face à ces défis environnementaux, les agriculteurs se trouvent dans une situation précaire. Certains, pressés par les difficultés financières, cèdent leurs récoltes avant même la maturation des olives, alimentant un cycle de spéculation qui tire les prix vers le haut. Cette pratique, bien que compréhensible du point de vue des petits exploitants en difficulté, contribue à la raréfaction de l’offre et à l’inflation des prix sur le marché local.

Un avenir incertain pour les consommateurs et les producteurs

Les conséquences de cette crise se font déjà sentir sur les étals marocains, où le prix du litre d’huile d’olive a bondi de 50 dirhams en 2021 à 140 dirhams dans certaines régions en 2023. Les prévisions pour l’année à venir sont encore plus sombres, avec des estimations atteignant les 150 dirhams le litre. Cette augmentation vertigineuse risque de rendre ce produit de base inaccessible pour de nombreux ménages marocains, dont le salaire minimum mensuel avoisine les 3422 dirhams.

L’impact de cette crise ne se limite pas aux consommateurs. L’ensemble de la chaîne de production est menacé. Les huileries, maillons essentiels de la filière, font face à un risque réel de fermeture. Pas moins de 65 usines de transformation d’olives pourraient mettre la clé sous la porte, entraînant dans leur sillage des pertes d’emplois considérables. Cette perspective est d’autant plus préoccupante que le secteur agricole marocain a déjà perdu 300 000 emplois en 2023 en raison de la sécheresse.

Des mesures urgentes pour sauver la filière

Face à cette situation critique, les acteurs du secteur et les autorités marocaines tentent de réagir. Le gouvernement a déjà pris la décision de suspendre les exportations d’huile d’olive pour l’année en cours, dans l’espoir de stabiliser les prix sur le marché intérieur. Cependant, cette mesure à elle seule ne suffira pas à résoudre les problèmes structurels auxquels la filière est confrontée.
Les professionnels du secteur appellent à la mise en place d’un plan d’urgence plus ambitieux. Parmi les mesures préconisées figurent un soutien financier accru aux agriculteurs, le renforcement de la lutte contre la spéculation, et l’intensification des programmes de recherche pour combattre les maladies qui affectent les oliviers. La modernisation des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles plus résilientes face au changement climatique sont également au cœur des discussions.

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L’avenir de l’huile d’olive marocaine, ce trésor national, repose sur la capacité du pays à relever ces défis complexes. Au-delà des considérations économiques, c’est tout un pan du patrimoine culturel et gastronomique du Maroc qui est en jeu. La crise actuelle pourrait être l’opportunité de repenser en profondeur la filière oléicole, en favorisant des pratiques plus durables et en renforçant la coopération entre tous les acteurs de la chaîne de valeur. L’enjeu est de taille : préserver non seulement un produit emblématique, mais aussi un mode de vie et une tradition séculaire qui font la fierté du royaume.

3 réponses

  1. Avatar de Mohamedz
    Mohamedz

    Au Maroc l’huile d’olive est devenue un produit de luxe vendu au centilitre.

  2. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    En Algérie 1 litre d’huile d’olive vaut 1000 DA , sachant que 1 Dh = 14 DA , faites vos comptes.

  3. Avatar de Bouchelil kaled
    Bouchelil kaled

    l huile d olive est bonne pour le cerveau

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