La crise sanitaire mondiale de 2020 a bouleversé l’économie internationale, entraînant une série de perturbations des chaînes d’approvisionnement et une flambée des prix des matières premières. Cette situation, aggravée par les tensions géopolitiques et la reprise économique post-pandémie, a provoqué une vague inflationniste touchant la majorité des économies mondiales. Les banques centrales ont dû adopter des politiques monétaires restrictives pour contenir cette hausse généralisée des prix, tandis que les ménages ont vu leur pouvoir d’achat s’éroder progressivement.
Une inflation modérée qui cache des disparités régionales
L’année 2024 révèle une relative maîtrise de l’inflation avec une augmentation de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) de 0,9% par rapport à 2023. Cette évolution découle d’une hausse de 0,8% des produits alimentaires et de 1,2% des produits non alimentaires. Toutefois, cette moyenne nationale masque des réalités territoriales contrastées. Les régions du Sud enregistrent les taux les plus élevés, notamment Laâyoune avec 3,0% et Guelmim avec 2,2%, tandis que Dakhla et Safi présentent des taux intermédiaires de 1,7%.
Les prix alimentaires sous surveillance
Le secteur alimentaire manifeste une dynamique particulière en décembre 2024. Les légumes affichent une baisse significative de 3,9%, suivis par les fruits avec une diminution de 2,3%. Les boissons rafraîchissantes et jus connaissent également une légère décrue de 0,2%. À l’inverse, certaines denrées subissent des augmentations notables : les viandes (+1,0%), les huiles et graisses (+0,8%), ainsi que les produits laitiers et œufs (+0,6%). Le café, thé et cacao enregistrent une hausse modeste de 0,3%.
L’inflation sous-jacente comme indicateur de stabilité
L’indicateur d’inflation sous-jacente, excluant les produits à prix volatils et à tarifs publics, témoigne d’une stabilisation en décembre 2024 comparé au mois précédent. Cependant, sur l’ensemble de l’année, cet indicateur affiche une progression de 2,4% par rapport à 2023. Cette évolution suggère une pression inflationniste de fond, malgré la relative modération des prix à la consommation. Le secteur des restaurants et hôtels se démarque particulièrement avec une augmentation de 3,4%, tandis que le secteur de la santé connaît une déflation de 1,3%, illustrant les dynamiques sectorielles divergentes qui caractérisent l’économie nationale.
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