Le Maghreb, face à la fuite des cerveaux. En effet, de plus en plus de personnes hautement qualifiées décident de quitter leur terre natale pour partir travailler en Europe, en Asie ou même aux États-Unis. C’est le cas pour les ingénieurs, les enseignants, mais aussi et surtout les médecins.
Face à l’urgence de la situation, l’Algérie a décidé de réagir. En effet, pour empêcher l’exode de ses médecins, le gouvernement algérien a confirmé l’application du gel de la certification des diplômes. Cette technique, qui vise à refuser d’authentifier les diplômes, n’était absolument pas assumée par le gouvernement algérien, du moins jusqu’à aujourd’hui. Malgré tout, les résultats ne sont pas des plus enthousiasmants.
Le gouvernement reconnait appliquer une mesure critiquée
En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a affirmé que cette décision n’avait pas empêché la migration des compétences médicales, se contentant toutefois de les ralentir. Le processus d’authentification lui reprendra officiellement dès lors que les autorités auront trouvé un remède à cet exode, qui dure maintenant depuis le début des années 90.
De quoi irriter les étudiants et les syndicats qui représentent les futurs médecins, à commencer le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), dirigé par Lyes Merabet. Selon lui, il a toujours été clair que cette décision n’apporterait rien… Si ce n’est des tensions inutiles entre le gouvernement et le corps médical, qui a du mal à comprendre comment il est possible qu’aucune solution n’ait été trouvée.
Les jeunes médecins algériens quittent le pays
Les étudiants et jeunes médecins algériens partent surtout en France. On estime que dans l’Hexagone, ils seraient actuellement 15.000 médecins d’origine algérienne à travailler. Ces derniers s’expatrient également en Amérique du Nord ainsi que dans les pays du golfe. Les salaires proposés y sont généralement bien plus avantageux alors que les opportunités sont aussi beaucoup plus nombreuses.
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