Maghreb : voici la ville la plus chaude du monde de ces dernières heures

Photo de Immo Wegmann sur Unsplash

Le thermomètre s’affole et les records tombent. Alors que la planète suffoque sous l’effet du changement climatique, certaines régions du globe subissent de plein fouet des vagues de chaleur d’une intensité sans précédent. Le Maghreb, et plus particulièrement l’Algérie, se trouve au cœur de cette fournaise, avec des températures qui défient l’imagination et repoussent les limites du supportable.

Le Sahara algérien, épicentre de la canicule mondiale

Au cœur du désert algérien, la ville d’Adrar s’est hissée au sommet du classement mondial des localités les plus torrides. Avec un mercure atteignant l’effarante marque de 49,2°C, cette cité saharienne a littéralement pris feu, surpassant toutes les autres villes du globe en matière de chaleur extrême. Ce chiffre, qui semble tout droit sorti d’un four plutôt que d’un bulletin météorologique, illustre de manière saisissante l’ampleur du phénomène qui frappe la région.

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Mais Adrar n’est pas seule à transpirer sous un soleil de plomb. À quelques centaines de kilomètres de là, Timimoun a également fait son entrée dans le top 5 mondial, avec une température culminant à 47,4°C. Cette chaleur, digne des flammes de l’enfer, place la ville au cinquième rang des localités les plus brûlantes de la planète. Plus au sud, In Salah complète ce trio infernal en se hissant à la quatorzième place du classement, avec un thermomètre affichant 46,9°C.

Un phénomène récurrent aux conséquences alarmantes

Ces températures extrêmes ne sont malheureusement pas des anomalies isolées. Elles s’inscrivent dans une tendance lourde qui voit les wilayas algériennes régulièrement figurer en tête des palmarès des villes les plus chaudes. En juin dernier déjà, pas moins de neuf wilayas du pays occupaient les premières places de ce classement peu enviable. Ouargla avait alors battu tous les records en atteignant l’incroyable température de 50,1°C, tandis qu’Adrar, Timimoun et Hassi Messaoud flirtaient avec les 49°C.

Ces épisodes caniculaires à répétition ne sont pas sans conséquences. Au-delà du simple inconfort, ils mettent en péril la santé des populations locales, fragilisent les écosystèmes déjà vulnérables et exercent une pression considérable sur les ressources en eau. L’agriculture, secteur vital pour l’économie de la région, se trouve particulièrement menacée par ces conditions extrêmes qui assèchent les sols et compromettent les récoltes.

Vers un avenir toujours plus chaud ?

Face à ce constat alarmant, la question qui se pose est celle de l’avenir. Les scientifiques sont formels : sans une action drastique pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, ces épisodes de chaleur intense sont appelés à se multiplier et à s’intensifier. Le Maghreb, et plus largement l’Afrique du Nord, pourraient devenir des zones pratiquement inhabitables durant les mois d’été, transformant des régions entières en véritables fournaises.

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L’urgence est donc à l’adaptation et à la mise en place de stratégies pour atténuer les effets de ces canicules. Cela passe par le développement d’infrastructures résistantes à la chaleur, la mise en place de systèmes d’alerte précoce, mais aussi par une prise de conscience collective de la nécessité de préserver les ressources naturelles, en particulier l’eau. Car si Adrar détient aujourd’hui le titre peu enviable de ville la plus chaude du monde, c’est bien l’ensemble de la planète qui risque de se transformer en étuve si rien n’est fait pour enrayer la spirale du réchauffement climatique.

5 réponses

  1. Avatar de Abu Sarrah Abdel Aziz.
    Abu Sarrah Abdel Aziz.

    Vos Cousins et Alliés de la Mauritanie.

  2. Avatar de Abu Sarrah Abdel Aziz.
    Abu Sarrah Abdel Aziz.

    on a les mêmes conditions climatiques et les mêmes températures extrêmes ici en ADRAR et TIRIS de MAURITANIE ,au sud de L’ALGÉRIE-frère. et bien sûr le peuple ! ,héroïque et résistant !!..cette partie du monde s’appelle : » TERRE DES HOMMES ‘ !!.👍👍👋👋

  3. Avatar de BOUSSA
    BOUSSA

    Franchement je salue les habitants d’ADRAR , de OUARGLA ,d’AIN SALAH et les autres villes de SUD de leurs courages , de patiences et surtout de résistances a ces températures qui frôlent les 50 degrés .

  4. Avatar de BELMEHDI
    BELMEHDI

    Si les grands décideurs ne mettent pas un frein au réchauffement climatique en diminuant les causes de l’effet de serre, il faudrait s’attendre au pire dans les prochaines décennies !

  5. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Le génie des peuples du Sahara algérien est à saluer : en raison du climat aride du desert, ce sont les réserves d’eau souterraines qui constituent principalement la base de formation des oasis. La localisation des oasis tient compte de la conjonction possible de trois facteurs :
    – le niveau de la nappe et le mode de prélèvement de l’eau,
    – la présence de terres alluviales cultivables,
    – la protection contre les vents et la chaleur.
    La combinaison des deux derniers facteurs conduit le plus souvent au choix du bord de dépressions, tandis que l’eau peut être pompée (puits à balancier, noria,) ou captée et ramenée gravitairement par des conduits (foggaras) lorsqu’elle est située plus haut que le site choisi. Les structures en bassins sédimentaires du Sahara, sont favorables à de grands réservoirs profonds, dont l’alimentation remonte aux périodes pluvieuses du Quaternaire. La nappe du Continental Terminal (100 – 400 m de profondeur), et la nappe du Continental Intercalaire dite « albienne » (1000-1500 m de profondeur) renferment d’importantes réserves (de 30 000 à 40 000 milliards m3) mais en raison du très faible taux de renouvellement, les potentialités exploitables sont très limitées (5 milliards m3/an).
    Malgré la forte hausse des températures , les peuples du Sahara assurent leur mode de vie en fonction de la dureté climatologique.

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