La controverse entourant la boxeuse algérienne Imane Khelif a pris une tournure inattendue, devenant le théâtre d’un affrontement virtuel entre internautes marocains et algériens. Cette affaire, qui soulève des questions sur l’identité de genre dans le sport, a rapidement dépassé le cadre sportif pour s’inscrire dans un contexte de tensions préexistantes entre les deux pays.
Au cœur de cette polémique, Imane Khelif, médaillée d’or aux Jeux Olympiques de Paris, fait l’objet d’accusations concernant son identité de genre. Des médias en ligne marocains, tels que Hespress, ont relayé ces allégations, qualifiant la situation de « scandale ». Certains internautes marocains ont même utilisé des termes offensants à l’égard de la boxeuse algérienne, illustrant la virulence des échanges sur les réseaux sociaux.
La boxeuse marocaine Oumayma Belahbib, membre de la fédération internationale de boxe (IBA), s’est retrouvée malgré elle au centre de cette tempête médiatique. Accusée d’être à l’origine d’un « complot » contre Khelif, Belahbib a fermement démenti ces allégations. Dans une interview accordée au Parisien, elle a expliqué être victime d’un cyberharcèlement intense, recevant quotidiennement des centaines de messages menaçants et insultants.
Face à cette situation, les deux athlètes ont décidé de porter l’affaire devant la justice. Belahbib a déposé une plainte pour cyberharcèlement, insultes, menaces de mort et diffamation. De son côté, Khelif a engagé une action en justice pour cyberharcèlement aggravé auprès du pôle de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris.
Cette affaire met en lumière les dérives potentielles des réseaux sociaux et la façon dont les tensions politiques entre pays peuvent s’immiscer dans le domaine sportif. Elle soulève également des questions importantes sur le respect de la vie privée des athlètes et la nécessité de lutter contre la discrimination et le harcèlement dans le sport.
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