Mpox: 10 millions $ débloqués pour la lutte dans ce pays africain

Face à l’épidémie croissante de Mpox, la République démocratique du Congo (RDC) prend des mesures décisives. Le président Félix Tshisekedi a annoncé l’allocation de 10 millions de dollars américains pour lutter contre cette maladie qui sévit dans le pays. Cette décision intervient dans un contexte d’urgence sanitaire, alors que la RDC fait face à une augmentation alarmante des cas.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cet engagement lors d’une rencontre avec le président Tshisekedi. Il a souligné l’importance de cette initiative, démontrant une forte appropriation nationale dans la gestion de la crise. L’OMS s’est engagée à soutenir les efforts de la RDC, non seulement contre le Mpox, mais aussi dans la lutte contre d’autres maladies comme la polio, la rougeole et le paludisme.

La situation épidémiologique en RDC est préoccupante. Selon le ministre de la Santé publique Roger Kamba, le pays a enregistré 17.801 cas suspects de Mpox depuis le début de l’année 2024, avec 610 décès. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’une action rapide et efficace.

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) joue également un rôle crucial dans cette riposte. Son directeur, Jean Kaseya, a promis l’arrivée imminente de vaccins contre le Mpox en RDC, permettant ainsi le début d’une campagne de vaccination dès la semaine suivante.

L’épidémie de Mpox touche particulièrement les zones de conflit, où se trouvent la majorité des 7,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Cette situation complexifie davantage la gestion de la crise sanitaire, risquant d’aggraver les conditions de vie déjà précaires de ces populations vulnérables.

L’ampleur de cette épidémie a conduit l’OMS à déclarer le Mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette décision fait suite à l’alerte lancée par le CDC Afrique, qui a constaté une augmentation de 160% des nouveaux cas en 2024 par rapport à la même période en 2023.