« Poubelle de l’Europe » : ce pays du Maghreb se défend

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L’Europe, confrontée à une production croissante de déchets, cherche activement des solutions pour gérer ses montagnes d’ordures. Face à la saturation de ses propres sites d’enfouissement et de traitement, le Vieux Continent explore diverses pistes, dont l’exportation vers des pays tiers. Cette stratégie, motivée par des coûts de gestion moins élevés et des réglementations parfois plus souples, soulève de nombreuses questions éthiques et environnementales. Les pays européens, pressés par des objectifs de recyclage ambitieux et des citoyens de plus en plus sensibles aux enjeux écologiques, se tournent vers des partenaires étrangers pour alléger leur fardeau. Cette quête de débouchés pour les déchets européens s’étend désormais jusqu’aux rives sud de la Méditerranée, où le Maroc se retrouve au cœur d’une controverse qui dépasse ses frontières.

Un commerce déchet qui fait des vagues

Le royaume chérifien se trouve aujourd’hui dans l’œil du cyclone médiatique suite à la révélation d’importations massives de déchets en provenance de plusieurs pays européens. La ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a confirmé l’arrivée sur le sol marocain de près de 2,7 millions de tonnes de déchets ménagers et de pneus usagés. Ces importations, provenant notamment de France, d’Espagne, du Royaume-Uni, de Suède et de Norvège, ont rapidement suscité l’indignation de nombreuses organisations écologistes locales.

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L’Assemblée environnementale du Nord du Maroc, fer de lance de cette opposition, dénonce une décision qu’elle juge contraire à l’esprit de la Constitution marocaine et aux engagements du pays en matière de développement durable. Les militants pointent du doigt les risques potentiels pour la santé publique et l’environnement, craignant que le Maroc ne devienne la « décharge de l’Europe« . Cette polémique ravive le souvenir d’un épisode similaire survenu en 2016, lorsque l’importation de déchets italiens avait déjà mis le feu aux poudres, conduisant à la suspension temporaire de ces pratiques.

Entre opportunité économique et défi environnemental

Face à la tempête médiatique, le gouvernement marocain tente de calmer le jeu. Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a publié un communiqué visant à clarifier sa position et à rassurer l’opinion publique. Selon les autorités, ces importations s’inscrivent dans un cadre légal strict, régi par la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et leur élimination, ratifiée par le Maroc en 2001.

Le gouvernement met en avant les retombées économiques positives de cette activité. Il souligne que le recyclage et la valorisation des déchets importés participent à l’émergence d’une économie verte et circulaire dans le pays. Selon les chiffres avancés, cette filière pourrait générer jusqu’à 60 000 emplois d’ici 2030, tout en contribuant à réduire la facture énergétique du royaume. Les autorités affirment également que ces importations se limitent à des déchets non dangereux, principalement des plastiques, des métaux ferreux et des pneumatiques usagés, destinés à être recyclés ou valorisés énergétiquement.

Un débat qui dépasse les frontières

Cette controverse marocaine illustre les défis complexes auxquels sont confrontés les pays en développement face aux flux de déchets internationaux. D’un côté, ces importations représentent une opportunité économique non négligeable, offrant des matières premières à bas coût pour l’industrie locale et créant des emplois dans le secteur du recyclage. De l’autre, elles soulèvent des questions cruciales sur la capacité de ces pays à gérer efficacement ces déchets sans compromettre leur environnement et la santé de leurs citoyens.

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Le cas du Maroc met en lumière les limites du système actuel de gestion des déchets à l’échelle mondiale. Alors que les pays développés cherchent à exporter leur problème, les nations en développement se retrouvent face à un dilemme : accepter ces déchets au nom du développement économique ou les refuser pour préserver leur environnement. Cette situation appelle à une réflexion plus large sur la responsabilité des pays producteurs de déchets et la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour une gestion plus équitable et durable des ordures à l’échelle planétaire.

Alors que le débat fait rage au Maroc, il est clair que cette question dépasse largement les frontières du royaume. Elle invite à repenser nos modèles de production et de consommation, ainsi que notre approche de la gestion des déchets à l’échelle mondiale. Le défi pour le Maroc, comme pour d’autres pays dans une situation similaire, sera de trouver un équilibre délicat entre opportunités économiques et impératifs environnementaux, tout en veillant à ce que ces importations ne compromettent pas les efforts locaux de gestion durable des déchets.

3 réponses

  1. Avatar de Okiii
    Okiii

    Toi, tu es un fonxionnaire mal au poids mange ton pain noire et reste dans tes couchmards.

    1. Avatar de Apimus
      Apimus

      toi tu ne ni parler français et encore moins l’écrire alors écrase toi et faits toi discret

  2. Avatar de Bennani
    Bennani

    Après avoir été un bordel à ciel ouvert, aujourd’hui le Maroc est devenu une poubelle à ciel ouvert.

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