Visas au Maghreb: cette réalité qui complique la tâche aux demandeurs

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L’obtention d’un visa pour les ressortissants africains reste un parcours semé d’embûches. Les politiques migratoires restrictives des pays occidentaux, couplées à des procédures administratives complexes, créent un véritable casse-tête pour les candidats au voyage. Au Maghreb, cette situation prend une tournure particulièrement épineuse, où l’espoir d’un séjour en Europe se heurte à une réalité kafkaïenne. Le cas du Maroc illustre parfaitement cette problématique, révélant un système dysfonctionnel qui pénalise les citoyens ordinaires et alimente un marché noir florissant.

Le règne des intermédiaires : un business lucratif sur le dos des demandeurs

Au Maroc, obtenir un rendez-vous pour déposer une demande de visa Schengen relève désormais de l’exploit. Face à la saturation des créneaux dans les centres de demande officiels, un réseau parallèle d’intermédiaires s’est développé, proposant ses services à prix d’or. Ces « facilitateurs » non agréés sont devenus incontournables, exigeant des sommes astronomiques pouvant atteindre 10 000 dirhams pour un simple rendez-vous. Cette situation ubuesque transforme la quête du visa en une véritable loterie financière, où les plus offrants s’arrogent le droit de franchir la première étape du processus.

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L’impuissance des autorités face à un système défaillant

Malgré les nombreuses interpellations et pétitions adressées au gouvernement marocain, notamment au ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, la situation demeure inchangée. Les appels du Parlement et les protestations des citoyens semblent se heurter à un mur d’indifférence ou d’impuissance. Cette inertie institutionnelle laisse le champ libre aux pratiques abusives, transformant la délivrance de visas en un véritable parcours du combattant. Les Marocains se retrouvent ainsi pris en étau entre des consulats européens aux procédures opaques et des intermédiaires peu scrupuleux qui profitent de leur désarroi.

Un avenir incertain pour la mobilité internationale

L’absence de solutions concrètes à ce problème soulève des questions cruciales sur l’avenir de la mobilité internationale pour les citoyens maghrébins. Au-delà des vacances gâchées et des réunions familiales manquées, c’est tout un pan de la coopération euro-méditerranéenne qui se trouve fragilisé. Le fossé se creuse entre les discours officiels prônant le rapprochement des peuples et la réalité administrative qui érige des barrières toujours plus hautes. Sans une refonte en profondeur du système de délivrance des visas et une lutte efficace contre les réseaux d’intermédiaires, le rêve européen risque de rester lettre morte pour de nombreux Marocains, victimes collatérales d’une bureaucratie kafkaïenne et d’un mercantilisme débridé.

Une réponse

  1. Avatar de Bouritta
    Bouritta

    ne lyncher pas le Maroc

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