Bientôt trois ans que Vincent Foly a tiré sa révérence, laissant derrière lui un vide difficile à combler. Trois ans après, La Nouvelle Tribune, ce journal qu’il a fondé et dirigé pendant plusieurs années, se rappelle de cet homme connu pour ses nombreuses qualités. Doyen pour les uns, DP pour d’autres, l’enseignant devenu journaliste de grande renommée, a marqué l’univers médiatique béninois. Il était connu pour son franc-parler et son attachement à ses convictions. Il était également très peu complaisant avec les milieux politiques.
Depuis la création de son journal jusqu’à l’avènement de la rupture, aucun régime politique n’a échappé à son esprit critique. Cet attachement à la vérité a valu, bien des fois, le titre de journal d’opposition au quotidien. « La Nouvelle Tribune » a fait l’objet d’une suspension par la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) en 2018.
Même si la décision avait été fortement critiquée par les associations des professionnels des médias à l’époque, elle a conduit feu Vincent Foly à engager un véritable bras de fer devant la Justice. En mai 2019, l’institution de régulation a été contrainte de lever la sanction qui pesait sur le journal suite à une décision judiciaire. Mais la sanction n’a été levée qu’au début du mois d’août 2021. Son décès est malheureusement survenu un mois après la levée de la sanction qui interdisait la parution du journal.
Trois ans après, la rédaction du quotidien qu’il a fondé et dirigé pendant plusieurs années se rappelle encore de lui. Malgré les difficultés liées à l’existence des quotidiens dans l’univers médiatique au Bénin, La Nouvelle Tribune continue de jouer son rôle d’éveilleur de conscience. Le journal a été repris par ses enfants Christelle, Euloge et Gildas qui assurent la gestion depuis deux ans.
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