Afrique : une autoroute d’un coût de 180 millions € annoncée

Photo d'illustration de afiq fatah - Unsplash

La Côte d’Ivoire s’affirme comme un leader dans le développement des infrastructures en Afrique de l’Ouest, avec des projets ambitieux visant à moderniser et densifier son réseau routier. Lors du récent Conseil des ministres, le gouvernement a validé la ratification d’un accord de prêt avec la Banque islamique de développement (BID) pour un montant de 182,2 millions d’euros. Cet emprunt permettra d’élargir la section Bouaké-Darakokaha de l’autoroute du Nord, l’une des artères les plus importantes du pays. L’objectif est de transformer cet axe en une autoroute 2×2 voies, facilitant ainsi la circulation entre le sud et le nord du pays.

L’autoroute du Nord, et en particulier la section Bouaké-Darakokaha, revêt une importance capitale pour le développement économique et logistique de la Côte d’Ivoire. Ce tronçon de 54,5 kilomètres relie les zones du sud, où se trouve la capitale économique Abidjan, aux régions septentrionales, facilitant ainsi le transport des marchandises et des personnes. Il joue également un rôle stratégique pour les échanges avec les pays voisins comme le Burkina Faso et le Mali, contribuant à l’intégration régionale au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Publicité

Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large qui vise à transformer la Côte d’Ivoire en un hub régional pour le transport et la logistique. En effet, le port d’Abidjan est l’un des plus actifs de la région, traitant une grande partie des exportations de matières premières agricoles telles que le cacao, la noix de cajou, et l’huile de palme. Ce port est également une plaque tournante pour l’approvisionnement des pays enclavés de l’hinterland ouest-africain.

L’élargissement de l’autoroute du Nord reflète les ambitions du gouvernement ivoirien de promouvoir un développement équilibré à travers le pays. La modernisation des infrastructures de transport est cruciale pour stimuler la croissance économique, car elle permet de réduire les coûts de transport, de favoriser les échanges commerciaux et de créer des emplois. Ce projet fait partie des efforts du pays pour améliorer la compétitivité de ses infrastructures, qui ont déjà connu une expansion rapide ces dernières années.

Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’Entretien routier, a souligné que cet élargissement de l’autoroute contribuera à désengorger les axes routiers et à améliorer la fluidité du trafic, ce qui est essentiel pour soutenir le dynamisme économique et attirer davantage d’investissements étrangers.

Outre l’autoroute du Nord, la Côte d’Ivoire a entrepris plusieurs autres projets d’envergure pour moderniser ses infrastructures routières et portuaires. Le pays a notamment investi dans la réhabilitation et l’élargissement d’autres axes stratégiques, tels que l’autoroute reliant Abidjan à Yamoussoukro, et dans la construction de nouvelles infrastructures portuaires et aéroportuaires.

Publicité

Ce vaste programme de développement s’inscrit dans le cadre du Plan National de Développement (PND), qui vise à faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici 2030. Le PND accorde une priorité particulière aux infrastructures, considérées comme un moteur clé de la croissance. Grâce à ces investissements, le gouvernement espère améliorer la compétitivité du pays sur la scène internationale et consolider son rôle de leader régional.

Le financement du projet d’élargissement de l’autoroute Bouaké-Darakokaha témoigne de la confiance que les institutions financières internationales accordent à la Côte d’Ivoire. La Banque islamique de développement (BID) a été un partenaire clé pour de nombreux projets d’infrastructures en Afrique, et son soutien à ce projet reflète l’importance de la Côte d’Ivoire dans les stratégies de développement régionales.

L’engagement de la BID et d’autres partenaires financiers internationaux permet au gouvernement ivoirien de mobiliser les ressources nécessaires pour mener à bien des projets ambitieux tout en maîtrisant les équilibres budgétaires. Ces financements permettent également de renforcer la capacité de la Côte d’Ivoire à attirer d’autres investisseurs, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de l’industrie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité