L’Algérie a tenu son élection présidentielle le samedi 7 septembre 2024, aboutissant à la réélection d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat. Ce scrutin marque une nouvelle étape dans la vie politique du pays, confronté à divers enjeux économiques et sociaux.
Une victoire nette dans un scrutin à faible participation
Le président sortant Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, a remporté l’élection avec 94,65% des suffrages exprimés, selon les chiffres annoncés par Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Ses concurrents, Abdelaali Hassani du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), ont obtenu respectivement 3,17% et 2,16% des voix.
Le taux de participation à cette élection s’est établi à 48% selon l’Anie, un chiffre en hausse par rapport au scrutin de 2019 où il avait atteint 39,83%. Sur les 24,5 millions d’électeurs inscrits, 5,630 millions de votes ont été enregistrés, dont 5,320 millions en faveur du président Tebboune.
Déroulement et réactions au scrutin
Mohamed Charfi a déclaré que l’élection avait été marquée par « une large transparence » et avait « reflété la maturité électorale du peuple ». Cependant, le candidat Abdelaali Hassani a fait état de ce qu’il considère comme des « violations » durant le scrutin. Son équipe de campagne a évoqué des « pressions sur certains responsables de bureaux de vote pour gonfler les résultats », notamment concernant le taux de participation.
L’équipe de Hassani a également qualifié de « terme bizarre » le « taux moyen de participation » annoncé par l’Anie, qui correspond à la moyenne des relevés des différentes régions. Traditionnellement, le taux de participation est calculé en divisant le nombre de votants par le nombre d’inscrits.
Contexte et perspectives
Cette élection intervient dans un contexte où l’Algérie fait face à plusieurs défis, notamment la diversification de son économie et la réduction du chômage, particulièrement chez les jeunes. Sur le plan international, le pays cherche à renforcer son influence régionale et à moderniser ses relations diplomatiques.
Le score obtenu par Tebboune représente une augmentation significative par rapport à 2019, où il avait été élu avec 58% des suffrages. Cette évolution des résultats s’inscrit dans la continuité politique du pays depuis 2019.
Au cours de son prochain mandat, le président Tebboune sera confronté à plusieurs enjeux majeurs pour l’Algérie, incluant le développement économique, les questions sociales et le positionnement du pays sur la scène internationale. La manière dont ces défis seront abordés façonnera l’avenir du pays dans les années à venir.
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