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Bénin : L’Iajp clôture ses réflexions sur la coopération internationale

Dans la soirée de ce jeudi 19 septembre, l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) a organisé les derniers cercles de réflexions de l’année. Cette séance d’échanges a eu lieu autour du thème : « La coopération internationale : Un regard critique et éthique sur sa contribution au développement ». Comme il est de coutume à l’Iajp, ces cercles de réflexion ont été supervisés par les professeurs Maxime da Cruz, Monique Ouassa Kouaro et Hygin Kakai

Durant toute l’année 2024, l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp/Co) a focalisé ses réflexions autour du thème général : « la coopération internationale, les défis contemporains en Afrique ». Cette initiative instaurée par le Père Eric Aguénounon, directeur de l’Iajp est soutenue depuis le début par Coris Bank international Bénin. Elle consiste en effet à rassembler la classe politique de divers bords autour d’un thème tout au long de l’année. Ainsi, chaque trimestre, une partie du thème est développée. Ce développement se fait chaque mois. La conférence inaugurale ouvre les travaux du premier mois, le débat sur le thème se fait le mois suivant et les réflexions sont menées par toutes les parties au troisième mois pour finaliser les réflexions. A chaque fois, l’accès à ces activités est libre et gratuit.

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Le jeudi 19 septembre dernier, les réflexions du troisième mois qui sont les dernières de l’année ont rassemblée les habitués de cette activité. Les participants répartis en trois groupes ont eu dans un premier temps, quelques minutes pour réfléchir sur des questions spécifiques à leur groupe et une autre commune à tous les trois groupes qu’est : « Quels sont selon vous, les mécanismes de coopération politique, institutionnelles et stratégique qui entravent le développement des pays africains ? Analysez la coopération entre les pays africains d’une part, et la coopération entre les pays africains et les autres nations d’autre part ». Après la séance plénière de restitution des réflexions par les rapporteurs, le professeur Hygin Kakai a donné une communication sur le thème.

Pour ce professeur Titulaire de Science Politique, « la coopération internationale désigne l’ensemble des initiatives prises par les états, les organisations internationales, des Ong, des acteurs privés pour résoudre des problèmes communs ou pour venir en aide à des pays en difficultés ». Si cette coopération internationale a permis de réduire les problèmes dans plusieurs pays, elle présente également plusieurs défaillances selon le professeur Hygin Kakai. Il met l’accent sur le fait que les pays en développement deviennent prisonniers de prêts contractés auprès des grandes puissances. Il a par la suite relevé le caractère parfois néocolonial de la coopération international.

« Les investissements massifs de la Chine en Afrique sont souvent perçus comme une nouvelle forme de domination économique avec des conséquences ambiguës sur les populations locales. », a remarqué le professeur Hygin Kakai. Pour le professeur d’université, la coopération internationale doit être imprégnée d’éthique. Il s’agit selon lui d’une question inévitable dans l’aide au développement. « Les pays donateurs doivent veiller à ne pas imposer leur propre priorité au détriment des besoins réels des populations bénéficiaires », a fini par conseilleur le professeur Titulaire de Science Politique.

De son côté, le directeur de Iajp, le Père Eric Arnaud Aguénounon est revenu sur les différents thèmes parcourus au cours de l’année. « A la fin de toute cette année de réflexion, nous devons continuer le travail », a fait savoir le responsable des lieux.  Selon lui, la poursuite des réflexions doit se faire sur quatre piliers que sont : les valeurs endogènes, l’unité africaine comme leviers de développement, la coopération bénéfique et spécifique porteuse de souveraineté renforcée et enfin l’autoflagellation qu’il faut éviter. « Que ces piliers nous aident véritablement à poursuivre les réflexions pour que nous puissions nous revoir l’année prochaine pour parler de développement », a-t-il déclaré.

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