Suspendues il y a quasiment deux ans, suite au début de la guerre en Ukraine, les importations de blé russe au Maghreb et notamment au Maroc, ont officiellement recommencé. Plusieurs raisons à cela, à commencer par une baisse des prix et surtout, des récoltes compliquées.
En effet, au Maroc, les récoltes de blé de cette année ne sont pas exceptionnelles. De fait, entre juin et aout, ce sont 350 000 tonnes de blé qui ont été importées au Maroc. Un chiffre important, mais qui reste assez loin de ce que le Maroc achète en France. En effet, au cours de cette même période, Paris a exporté pas moins de 480 000 tonnes de blé au Maroc, pour compenser.
Outre les récoltes compliquées, le prix du blé sur le marché mondial a considérablement chuté. Aujourd’hui, le quintal coûte 28 dollars environ, contre 50 dollars il y a environ deux ans, lorsque la guerre en Ukraine a débuté. Celui-ci est donc beaucoup plus accessible, permettant donc d’acheter en grande quantité pour renflouer les stocks qui commencent à diminuer.
Aujourd’hui, les importations du blé russe au Maroc représenteraient donc entre 25 et 30% du total des achats qui sont réalisés par le Maroc. Le blé roumain, polonais, allemand, bulgare et turc est également apprécié des producteurs et commerçants marocains. Au total, ce sont 3,95 millions de tonnes de blé qui ont été achetées à l’étranger par le Maroc, un chiffre en légère baisse par rapport à 2023.
Légère baisse des investissements
En effet, au cours des premiers mois de l’année dernière, ce sont 440 000 tonnes supplémentaires de blé qui ont été achetées, pour un total de 1,21 milliard de dollars d’échange (contre 1,11 milliard de dollars cette année)… Le blé russe n’entrait alors pas en ligne de compte, n’étant pas acheté par les professionnels marocains chargés d’importer cette ressource première.
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