Le bureau de l’Assemblée nationale a validé mardi la proposition de résolution visant à destituer le président Emmanuel Macron, marquant ainsi un tournant historique dans la vie politique française. Cette décision, prise à 12 voix contre 10, propulse pour la première fois sous la Ve République une telle procédure au-delà de ce stade initial. Le procédure a-t-elle une chance d’aller jusqu’au bout ? Réponse dans la suite de l’article.
Une étape historique vient d’être franchie à l’Assemblée nationale française. Le bureau de l’institution a jugé recevable une procédure de destitution visant le président Emmanuel Macron, initiée par La France insoumise (LFI). Cette décision, prise à une courte majorité de 12 voix contre 10, marque un précédent dans l’histoire de la Ve République.
La proposition, portée par 72 députés LFI et soutenue par quelques élus écologistes et communistes, a été renvoyée devant la commission des Lois pour examen. Ce vote reflète la nouvelle configuration politique de l’Assemblée, où l’alliance de gauche Nouveau Front populaire détient une légère majorité au sein du bureau.
Mission impossible ?
Malgré cette avancée symbolique, les chances de voir cette procédure aboutir restent extrêmement minces. L’article 68 de la Constitution, qui régit la destitution présidentielle, impose des obstacles considérables. Pour être effective, la proposition devrait recueillir l’approbation des deux tiers des députés et des sénateurs, avant d’être soumise à la Haute cour de la République.
Le soutien politique nécessaire semble faire défaut. La majorité des groupes parlementaires, y compris certains membres du NFP, s’opposent à cette initiative. Les socialistes ont d’ores et déjà annoncé leur refus de voter en faveur du texte, illustrant les divisions au sein même de l’opposition.
La prochaine étape …
La prochaine étape de ce processus sera l’examen du texte par la Commission des lois de l’Assemblée, où la gauche et les écologistes ne disposent pas de la majorité. Cette configuration laisse présager des débats houleux mais probablement sans issue concrète.
La démarche soulève des questions pratiques quant à son inscription à l’agenda parlementaire, la reprise des travaux n’étant prévue que pour le 1er octobre. Cette situation pourrait évoluer en cas de convocation d’une session extraordinaire par le président Macron, une hypothèse liée à la nomination du gouvernement de Michel Barnier.
Réaction de quelques personnalités …
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI à l’Assemblée, s’est félicitée de cet « événement inédit », tandis que Marine Le Pen, du Rassemblement national, a qualifié l’initiative de « manœuvre d’enfumage ». Du côté de la majorité présidentielle, Gabriel Attal a dénoncé une « déclaration de guerre à nos institutions ».
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