Le Congo-Brazzaville a franchi une étape clé dans son ambition de devenir un acteur majeur de l’énergie en Afrique centrale. Ce mercredi 18 septembre, le gouvernement a annoncé le lancement, prévu en janvier 2025, des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Sounda, situé au sud du pays. Ce projet d’envergure, en partenariat avec China Overseas Co Ltd, vise à produire entre 600 et 800 mégawatts d’électricité, une capacité qui répondra aux besoins énergétiques croissants du pays.
Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, a précisé que cet immense chantier, d’une durée de six ans, devrait s’achever en 2030. Son coût global est estimé à 8,5 milliards d’euros, un financement assuré par la Chine. Ce projet hydroélectrique de Sounda est le plus grand jamais entrepris au Congo et s’inscrit dans une stratégie plus vaste de diversification et de modernisation des infrastructures énergétiques du pays.
Ce barrage, dont la capacité potentielle pourrait dépasser les 800 MW, est essentiel pour répondre à la demande nationale d’électricité, mais aussi pour l’exportation vers des pays voisins. Le Congo, déjà producteur d’hydrocarbures, cherche ainsi à diversifier son mix énergétique et à réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Cette transition vers des sources renouvelables permettra de diminuer les émissions de CO2 tout en renforçant l’accès à l’électricité, essentiel au développement industriel et économique.
Le barrage de Sounda, par sa taille et son coût, deviendra l’un des projets énergétiques les plus importants d’Afrique centrale. Cette infrastructure pourrait également permettre la création d’emplois locaux, stimuler la croissance économique et attirer davantage d’investissements internationaux dans le secteur de l’énergie.
Ce partenariat avec China Overseas Co Ltd s’inscrit dans une série d’accords signés entre le Congo et la Chine, qui a consolidé son rôle de principal partenaire économique du pays. Le préfinancement par la Chine de ce projet massif, à hauteur de 8,5 milliards d’euros, témoigne de la solidité de cette coopération et de la volonté de Pékin d’accroître sa présence en Afrique, notamment dans les infrastructures stratégiques.
Outre la construction du barrage de Sounda, la coopération sino-congolaise couvre également d’autres secteurs, tels que les transports, les télécommunications et les mines. La Chine voit en l’Afrique une opportunité stratégique pour l’exportation de ses technologies et son expertise dans les grands projets d’infrastructures.
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