Gaz en Afrique du Nord : 900 millions $ mobilisés pour accroître la production

(Canva)

Face à une hausse notable de ses importations de gaz, l’Égypte tente de relever le défi de l’autosuffisance énergétique en investissant massivement dans l’augmentation de sa production locale. À travers sa société publique, Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS), l’Égypte a récemment signé 11 nouveaux contrats avec des compagnies internationales, pour un montant total de 925 millions de dollars, accompagnés d’une subvention supplémentaire de 30 millions de dollars.

Ces accords visent à renforcer les capacités de production de gaz naturel du pays, qui a vu sa production nationale diminuer ces dernières années, notamment en raison des difficultés rencontrées sur le champ gazier de Zohr, l’un des plus grands gisements de gaz naturel découverts dans la région. Ce champ, qui avait permis à l’Égypte d’atteindre l’autosuffisance gazière en 2018, connaît depuis des contre-performances, pesant ainsi sur les besoins énergétiques du pays.

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Le gouvernement égyptien, conscient de l’urgence de la situation, mise sur ces nouveaux partenariats pour relancer l’exploration et l’exploitation gazière dans plusieurs zones stratégiques du pays. L’objectif est de réduire progressivement la dépendance aux importations tout en soutenant l’exportation de gaz vers des marchés européens, avides de sources énergétiques alternatives.

Cette démarche stratégique fait partie d’une vision à long terme visant non seulement à satisfaire la demande domestique croissante, mais aussi à positionner le pays arabe comme un hub énergétique régional. En effet, le pays dispose d’infrastructures gazières solides, comme des terminaux de liquéfaction, qui peuvent lui permettre de renforcer son rôle sur la scène internationale.

Cependant, cette ambition se heurte à plusieurs défis. Les experts soulignent notamment la nécessité d’améliorer les conditions d’exploitation des champs gaziers existants et de garantir des investissements durables dans les nouvelles technologies. De plus, la concurrence dans la région, notamment avec des pays comme Israël ou Chypre, qui développent, eux aussi, leurs ressources gazières, pourrait limiter l’influence égyptienne.

L’avenir énergétique de l’Égypte dépend donc de la réussite de ces contrats et de la capacité du pays à attirer encore plus d’investissements dans le secteur. Les prochaines années seront déterminantes pour savoir si ces efforts permettront à l’Égypte de maintenir son rang de producteur majeur de gaz naturel dans la région, tout en assurant son indépendance énergétique.

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